Danger n A l'instar de plusieurs pays dans le monde, les pays du sud de la Méditerranée ne sont pas épargnés par les dangers des maladies animales transfrontalières transmissibles aux êtres humains. Les participants à la réunion technique sur les maladies animales transfrontalières et les zoonoses, tenue, hier, à Alger, ont réitéré leur engagement à faire face à ces maladies qui constituent un risque majeur pour la santé publique. Joseph Domineque, représentant de la FAO, a souligné que les maladies animales connues comme la grippe aviaire, ou inconnues, sont devenues un sérieux problème pour plusieurs populations du monde. Cette situation nécessite une approche globale qui devra être suivie par l'ensemble des pays qui ont affiché leur volonté de s'entraider à travers certains mécanismes dont le réseau méditerranéen contre les maladies animales transfrontalières, nouvellement créé. D'ailleurs, cela constitue l'objectif principal du Centre régional pour la santé animale basé à Tunis. Pour sa part, Yakouba Samaké, représentant adjoint de l'OIE pour l'Afrique, a affirmé que son organisation vient de mettre en œuvre un plan stratégique touchant à des domaines prioritaires. La démarche est basée sur trois axes essentiels : le renforcement du contrôle des maladies animales les plus dangereuses, l'amélioration de la bonne gouvernance dans ces pays, qui implique des réformes dans le domaine de la législation et les services vétérinaires, et le contrôle des activités humaines, surtout dans les zones rurales. Il a fait savoir que la mise en œuvre de ce plan pourra rencontrer des difficultés liées aux insuffisances budgétaires et à la disparité signalée en matière de formation et de recherche entre les différents pays. C'est pourquoi, un projet contre la grippe aviaire, cofinancé par l'Espagne et le Canada, vient d'être lancé pour permettre de contrôler l'apparition de cette maladie dans les pays du Maghreb et l'Egypte. Selon l'ambassadeur d'Espagne en Algérie, Gabriel Busquets, le coût de ce projet est de 1 million d'euros et s'étalera sur une période de 3 ans. Le même responsable a déclaré que «le lien entre la santé animale et la santé humaine est crucial, puisqu'il faut savoir que 75% des nouvelles maladies qui touchent l'humain sont causées par des maladies animales, avant d'ajouter : «L'Espagne est très avancée dans le domaine de la recherche, néanmoins, il nous reste beaucoup à faire sur le plan du contrôle, et seule une bonne coordination entre les différents partenaires pourra nous garantir cet objectif.» Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Ben Aïssa, a déclaré que l'Algérie est prête à collaborer étroitement dans le cadre de ce réseau méditerranéen de prévention contre les maladies animales. n Organisée par le Centre régional de santé animale pour l'Afrique du Nord (CRSA-AN), cette rencontre a regroupé des directeurs des services vétérinaires des pays du Maghreb, des représentants de l'Organisation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture (FAO), de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et la Commission européenne de contrôle des maladies et de la fièvre aphteuse.