Tout compte fait, Maïssa ne voulut point recontacter Omar. Elle est surprise quand ce dernier l'appelle alors qu'elle dormait à poings fermés. Que veut-il donc ? 16e partie Elle s'asseoit, tire la couverture sur ses jambes, avant de répondre d'une voix encore lourde de sommeil. - Non. Mais vous avez vu l'heure qu'il est. - Je sais qu'il est un peu tard, mais tout de même pas trop. Il est à peine 21h30… Ne me dites pas que vous dormez déjà. - Euh, si. Vous savez bien que je perds la notion du temps après mes voyages et… - Oh, excusez-moi, je suis un grand vilain. J'ai complètement oublié. Mais en fait, j'ai essayé de vous joindre cela fait des jours. - C'est réussi pour ce soir… - Désolé Maïssa, mais comme vous n'avez pas donné suite à mon invitation, j'ai jugé opportun de vous la rappeler. - C'est gentil. Mais ne vous inquiétez donc pas pour ça. - Comment ça, je ne m'inquiète pas. J'y tiens toujours, et absolument à ce qu'on se revoie. - Hum. Je ne sais pas si… - Si tu auras le temps… Tu trouveras bien un moment Maïssa ! Omar l'avait tutoyée. Elle relève le ton familier dans ce premier pas. Mais continue à le vouvoyer. - Vous savez, avec mes occupations… - Tutoie-moi donc Maïssa. Pourquoi hésites-tu tant ? - C'est que… - C'est que quoi ? - On ne se connaît pas assez. - Cela ne veut rien dire. On a déjà eu à discuter ensemble à deux ou trois reprises. Je ne vois pas la raison de ces réticences. Elle pousse un long soupir intérieur. Que lui veut-il donc ce Omar. Un dîner en tête à tête. Et après. ? La laissera-t-il en paix, ou va-t-elle s'embarquer dans une aventure sans issue comme par le passé. “Je n'ai plus l'âge de vivre des aventures sans lendemain”, se dit-elle. Néanmoins elle répond : - Je vais essayer Omar. Mais ne m'en veut surtout pas si de temps à autre le vouvoiement revient. Je ne connais encore rien de toi. Pour moi, tu es encore un étranger. - Cela ne fait rien. Nous aurons le temps de nous connaître. Et si l'on revenait à mon invitation. - Euh, tu y tiens vraiment ? Y. H.