Sur fond de réformes, d'ouverture du marché et de concurrence obligée, les compagnies d'assurances ont été comme mises dans l'obligation de revoir leur stratégie d'approche de leur clientèle traditionnelle et potentielle pour ce qui est des assureurs algériens ; d'offensive commerciale spécifique sur un marché nouveau pour ce qui est des sociétés d'assurances privées nationales et étrangères déjà implantées ou venant à l'être en Algérie. Et, c'est en cela que se joueront la survie et le devenir de chaque compagnie sans distinguo aucun... En elle-même, l'affaire n'est pas simple consistant, respectivement pour chaque société d'assurance, à convaincre la clientèle de la qualité de ses prestations et de la nécessité de ses produits, tandis que demeure, pour les assurés, la problématique d'un investissement qu'ils tenteront d'éviter faute de possibilité financière ou de conviction ; cela venant à signifier que comme pour tout autre produit, ceux des assurances ne connaîtront leur expansion qu'en surmontant le défi imposé par une concurrence très serrée et, qui plus est, dans un espace national restant à rééquilibrer du point de vue économique et social. À ce niveau d'appréciation, de considérer que la Société algérienne d'assurances (SAA) reste toujours en tête du secteur avec 33% à 35% du marché national, en toutes branches et plus particulièrement en ce qui concerne les risques automobiles et celui des personnes. Très prochainement, la SAA se verra confortée dans sa position par le système de bancassurance devant entrer en fonctionnement, conjointement avec la Badr et la BDL, banques disposant respectivement de 350 et 150 agences à travers le pays, cependant que la SAA en compte 450 à elle seule. Et si le démarrage de l'activité de bancassurance se trouve limité, durant un très court terme, au niveau de cinq agences bancaires-pilotes, de comprendre qu'il s'agit là, d'une visée ayant pour objectif une ouverture très rapide à l'échelle nationale, mais sans dispersion d'efforts, compte tenu des gisements de clientèle avec ce que ceux-ci impliquent de spécificités d'approche. Avec un tel éventail d'implantation à travers le territoire national, précédemment précisé, on devine aisément le nouveau rayonnement à venir de tous types d'assurance, dans le même temps qu'il convient de faire remarquer que la Badr et la BDL connaîtront, par le biais de la bancassurance, l'accroissement d'une clientèle heureuse de pouvoir effectuer en un même lieu des opérations demandant, jusque-là, plusieurs déplacements et intervenants. De même, avantage pour la Badr et la BDL qui, en termes de suivi et de contrôle des multiples crédits qu'elles accordent avec ce qu'ils impliquent de garantie d'assurance, auront un meilleur contrôle et garantie de ces mêmes crédits sur fond d'assurance, dont la validité n'excède pas une année. De savoir et noter, également, que les banques percevront, au titre de leur participation, des primes variant selon l'encaissement relatif aux assurances et telles que s'opèrent au niveau de leurs agences bancaires respectives ; opérations rentables, donc, mais qui ne sauraient éluder, en pareille remarque, que l'assurance peut être d'un soutien non négligeable à ses partenaires bancaires dans un sens d'accroissement de leur clientèle et, par voie de conséquence, de leur chiffre d'affaires. Cela étant, l'adaptation de la bancassurance en Algérie et son développement continueront de focaliser les attentions des différentes parties s'intéressant à ce secteur financier, d'autant que les résultats croissants qu'il n'a cessé d'afficher, au cours de ces dernières années, sont la preuve évidente d'une dynamique constante et prometteuse. Pour exemple, en première ligne du système de bancassurance, de noter que la SAA demeure à la pointe des résultats financiers avec un chiffre d'affaires global de 14,72 milliards de dinars, soit 27% du chiffre d'affaires global national du secteur, à savoir 53,79 milliards de dinars ; cela pour 2008. Et compte tenu des réalités et des mutations que connaît le marché algérien, il est évident que les assurances ne pouvaient demeurer en reste de l'évolution économique générale, dans le même temps que l'on assistait à la pénétration de compagnies d'assurances étrangères en Algérie, et aussi à l'émergence de compagnies privées algériennes ; deux éléments d'appréciation permettant de mieux situer et comprendre l'importance des activités d'assurance dans notre pays, avec tout ce qu'elles offrent d'opportunités d'expansion. À ce propos, de remarquer que les compagnies publiques d'assurances sont parvenues à établir un rythme de croissance non négligeable et les plaçant, à cette heure, au premier rang de l'ensemble des assureurs exerçant en Algérie. Ces quelques considérations, somme toute générales, contribuent à faire ressortir que le marché algérien des assurances est parvenu à un élan nouveau et puissant s'appuyant sur un rapprochement entre assureurs et assurés, se traduisant, notamment, par l'émergence de la bancassurance ; de même que par la sensibilisation d'une importante et potentielle clientèle quant aux dispositions visant à l'amélioration des prestations et remboursements leur étant dus au titre de leurs cotisations respectives. Partant d'un tel constat, intervient, par voie de conséquence analytique, la communication dont le rôle et l'importance doivent apparaître, maintenant sur ce terrain pratique qu'est la conquête d'un nombre d'assurés toujours plus grand par le biais de polices d'assurances se différenciant tout en étant très attractives. Or, aujourd'hui de relever qu'en milieu assurances, la communication et l'information, prolongement normal des actions de marketing de toute entreprise, demeurent les parents pauvres des assurances dans leur globalité. L. R. A.