Plus de 500 éléments armés de l'Alliance démocratique pour le changement au nord du Mali ont déposé, hier à Kidal, dans le nord du Mali, les armes et intégré le processus de paix conformément à l'accord signé à Alger en juillet 2006. La cérémonie de remise symbolique des armes et des munitions s'est déroulée en présence du facilitateur algérien, l'ambassadeur d'Algérie à Bamako, M. Abdelkrim Ghrieb, du ministre malien de l'Administration territoriale et des Collectivités locales, le général Kafougouna Koné, et du chef d'état-major de l'armée malienne, le général Gabriel Poudiougou. Au cours de cette cérémonie, le rôle de l'Algérie et les efforts de son Président, pour le retour de la paix au nord du Mali, ont été hautement salués. M. Ghrieb a souligné dans une allocution, qu'aujourd'hui, “un nouveau pas décisif, sur le chemin de la concrétisation des engagements que nous avons solidement souscrits dans le cadre de l'accord d'Alger, a été enregistré”. Le médiateur algérien a ajouté : “Cet acte est également la traduction de la volonté inébranlable de mon pays l'Algérie et de son Président qui n'a ménagé aucun effort pour aider le peuple frère du Mali à retrouver le chemin de la paix, de la stabilité et du développement.” Les rebelles touaregs concernés par ce retour sont issus des rangs de l'Alliance pour la démocratie et le changement (ADC) —favorable à l'accord de paix d'Alger signé en 2006— et des éléments du chef rebelle dissident Ibrahim Ag Bahanga qui se sont récemment éloignés de ce dernier. Il y a lieu de rappeler que Ag Bahanga, qui n'est plus partie prenante de l'accord de paix d'Alger, a récemment connu des revers sur le plan militaire et l'armée malienne affirme occuper désormais ses positions dans le nord du Mali. Bamako a refusé les appels du chef rebelle de réintégrer le processus de paix des accords d'Alger. Les armes, appartenant aux ex-rebelles qui ont accepté d'intégrer le processus de paix, ont été entreposées sur la piste de l'aérodrome de Kidal. R. I./Agences