Photo : Riad Par Amar Rafa Le rôle de l'Algérie dans le rétablissement de la paix dans le nord du Mali, a été hautement salué à la faveur de la remise des armes hier, par plus de 500 touareg maliens qui ont intégré le processus de paix en se conformant à l'accord signé à Alger en juillet 2006. La cérémonie symbolique de remise des armes et des munitions des éléments de l'Alliance démocratique du 23 Mai pour le changement, s'est déroulée à Kidal (nord du Mali) en présence du facilitateur algérien, l'ambassadeur d'Algérie à Bamako, M. Abdelkrim Gharieb, et du ministre de l'Administration territoriale et des Collectivités locales, M. Kafougouna Koné, ainsi que du chef d'état-major de l'Armée malienne et des autorités administratives et militaires du gouvernement de Kidal. Les éléments de l'Alliance démocratique pour le changement seront intégrés désormais dans des unités spéciales mixtes (Armée et Alliance). M. Abdelkrim Ghrieb a, dans une allocution prononcée à cette occasion, qualifié ce retour de «nouveau pas décisif sur le chemin de la concrétisation des engagements que nous avons solidairement et sereinement souscrits dans le cadre de l'accord d'Alger de juillet 2006». Cet acte est également, a-t-il ajouté, «la traduction de la volonté inébranlable de l'Algérie et de son président Abdelaziz Bouteflika qui n'a ménagé aucun effort pour aider le peuple frère du Mali à retrouver le chemin de la paix, de la stabilité et du développement». «C'est là, à l'évidence, le meilleur moyen de mettre en échec les tentatives d'injonction et d'ingérence et de garantir la paix et la stabilité d'une façon durable», a encore souligné M. Ghrieb. Pour sa part, le ministre malien de l'Administration territoriale, le général Kafougouna Koné, a rendu un vibrant hommage, au nom du gouvernement de son pays, à l'Algérie et à son président, M. Abdelaziz Bouteflika «qui a toujours œuvré pour le retour de la paix dans le nord du Mali». L'Algérie, a-t-il dit, «a tout mis en œuvre depuis l'accord de juillet 2006, pour accompagner le Mali dans la recherche de solution à ce problème». Plusieurs centaines de rebelles touareg maliens se sont rendus mardi à Kidal (nord-est) pour assister à une cérémonie officielle, qui marque le retour vers la paix, dans cette région en proie la rébellion armée, depuis 23 mai 2006, date de la double attaque de deux camps militaires de Kidal et de Ménaka par des militaires touareg. Au cours de cette cérémonie plusieurs centaines de combattants rebelles seront désarmés, et des militaires déserteurs, réintégrés dans l'armée régulière. Sont concernés par ce retour ceux de l'Alliance pour la démocratie et le changement (ADC, favorable à l'accord de paix d'Alger signé en 2006), et des éléments du chef rebelle dissident Ibrahim Ag Bahanga, qui ont choisi de s'inscrire dans la trêve. Ag Bahanga, qui a repris le maquis, a récemment connu des revers sur le plan militaire et l'armée malienne affirme occuper désormais ses positions dans le nord du Mali. Complètement abandonné par ses alliés, traqué sans relâche par l'armée malienne il serait, dit-on, affaibli et acculé dans ses derniers retranchements. Pourtant, depuis l'accord d'Alger, signé le 4 juillet 2006, entre le gouvernement du Mali et les rebelles armés de Kidal, regroupés au sein d'une Alliance dite du 23 Mai pour la démocratie et le changement, bien des volets du document, traduit en 18 actes, ont connu un début de mise en application satisfaisant. Mis à part des projets structurants, le retour des déserteurs dans les rangs de l'armée, la création d'unités spéciales et le recrutement de 400 agents, dont 200 en 2007 et 200 autres en 2008. Sans compter les 200 jeunes qui devraient s'initier aux petits métiers.