En dépit d'un jugement en leur faveur, rendu en 1997, les travailleurs du vaste complexe de loisirs de M'righa, situé à l'entrée du chef-lieu de Laghouat, n'ont pas perçu leurs salaires depuis 26 mois. Après avoir frappé à toutes les portes, et en guise d'un SOS en direction des pouvoirs publics en charge de ce secteur, l'un d'eux nous confie qu'ils “ne savent plus à quel saint se vouer'' pour recouvrer leurs créances impayées. En tout état de cause, les concernés ne comptent aucunement abandonner leurs droits. Par ailleurs, situé à l'entrée nord du chef lieu de Laghouat, à proximité de Oued-M'zi et longeant la RN1 menant vers les régions du sud du pays, le complexe de loisirs de M'righa se meurt dans l'indifférence. Ce joyau en péril était, dans les années 1980, une destination privilégiée de beaucoup de familles à la recherche de calme et de l'air pur en compagnie de leur progéniture. Malheureusement, la désolation s'en est emparée depuis le début de la décennie noire. En effet, les arbres à perte de vue y couvraient un vaste terrain bien clôturé. Son ombrage constituait une protection contre les rayons de soleil pour ceux qui s'y rendaient même durant les heures les plus chaudes de la journée, d'une part, et jouait un parfait rôle dans la création d'un microclimat dans cette région du sud du pays. Aujourd'hui, la végétation continue à subir les affres de la scie et autre formes d'arrachages par des citoyens indélicats. Les jets d'eau, qui produisaient un joyeux vacarme conjugué aux chants des oiseaux venant se rafraîchir sur les bords de ces derniers, ne fonctionnent plus depuis maintenant plusieurs années laissant ainsi ces derniers dans un état de délabrement et pleins d'eau stagnante et nauséabonde. Les infrastructures dont l'architecture est impressionnante sont devenues des ruines du fait des actes de vandalisme qu'elles continuent à subir. “Nous avons une grande chance d'avoir ce jardin, mais nous ne le méritons pas, car personne n'en prend soin”, nous confie un citoyen. À quand donc la réhabilitation de ce bijou par les pouvoirs publics ? BOUHAMAM Arezki