Les quatorze ex-travailleurs de l'entreprise publique Cotosud, dont le siège social se trouve au chef-lieu de la wilaya de Laghouat, réclament leurs salaires qui demeurent impayés depuis le mois de février 2007, date de l'entrée en vigueur du protocole d'accord signé conjointement par le représentant du groupe Texmaco, spécialisé dans la cotonnade et la draperie, dont relève la filiale Cotosud, et l'UGTA (union de wilaya de Laghouat). Les protestataires, dont des membres du conseil syndical, ont indiqué qu'ils n'ont “pas encore perçu leurs salaires”. Des pères de famille pour leur grande majorité, les ex-travailleurs se disent “victimes d'un laxisme manifeste”, en invoquant leur déplorable situation sociale. “Nous ne faisons que réclamer nos droits les plus élémentaires. Cette situation n'a que trop duré pour des considérations que nous ignorons”, a souligné, dépité, l'un d'eux. Les ex-travailleurs de Cotosud n'ont pas caché leur déception ni le quotidien misérable qu'ils endurent. Certains parmi eux sont menacés d'expulsion de leur demeure pour cause de non-paiement de loyer, alors que d'autres se sont rabattus sur les aides des voisins et autres amis de la famille pour subvenir aux besoins vitaux de leurs foyers, nous disent-ils. En raison du non-règlement des factures d'électricité, la Sonelgaz serait dans l'obligation de couper l'électricité pour beaucoup d'entres eux. Alors qu'ils s'attendaient à une issue à leur cauchemar, ils sont surpris par le silence radio de l'UGTA. Les actions menées par les protestataires en direction du wali de Laghouat se sont soldées, nous dit-on, par l'engagement de ce dernier à suivre de près leur affaire en impliquant les responsables de leur ex-employeur et le directeur de Texmaco pour désamorcer le conflit. Le premier responsable de l'UGTA (union de wilaya de Laghouat), quant à lui, réitère son soutien aux revendications des protestataires. Arezki BOUHAMAM