La fin de la semaine a été mouvementée dans les lycées de la région est du pays. À Constantine, les élèves des classes terminales continuent de dénoncer les programmes surchargés alors qu'à Batna et Annaba, ce sont les enseignants qui sont montés au créneau pour dénoncer les conditions de travail. C'est en scandant le slogan “Talaba ghadiboun lil barnamadj rafidoun” (élèves en colère, rejettent le programme), que les élèves des classes terminales de la capitale de l'Est ont poursuivi, avant-hier, leur mouvement de protestation pour le troisième jour consécutif. En effet, une centaine d'élèves on voulu, dès les premières heures de la matinée, rejoindre le siège de la direction de l'éducation, situé dans le quartier du Koudia, pour exprimer, leurs ras-le-bol quant au programme scolaire qu'ils jugent toujours surchargé. Selon les élèves de la classe terminale, le programme est trop chargé et ils ne pourront pas le terminer avant l'examen du baccalauréat, prévu en juin prochain. Un important cordon sécuritaire a été placé, depuis mercredi dernier, au niveau de tous les axes menant au siège de l'académie de la wilaya pour contenir les manifestants. Dispersés, les manifestants sont décidés à reprendre la protestation aujourd'hui. À Batna, les cours au niveau des lycées de la wilaya ont été perturbés mercredi et jeudi derniers à la suite d'une grève de deux jours en protestation contre, entre autres, le retard dans le paiement des salaires des professeurs des cadres du Cnapest, joints par téléphone. Du côté des représentants du syndicat, le taux de grève a dépassé les 87%. Du côté de la direction de l'éducation, on annonce un taux de 43.95%. À Annaba, les enseignants du lycée de Sidi Brahim ont adressé, jeudi dernier, au directeur de l'éducation de Annaba, une pétition dans laquelle ils dénoncent le comportement du chef de l'établissement et exigent son départ. Ces enseignants, pour la majorité, reprochent au directeur son comportement qui “n'a rien à voir avec la civilité, d'autant plus qu'il s'agit là du secteur de l'éducation censé inculquer le savoir et l'éducation, illustré par des paroles et des gestes vulgaires à leur encontre”, devait déclarer un des enseignants mécontents. Le directeur de l'éducation a prévu de se rendre dans ce lycée à la tête d'une commission chargée de faire toute la lumière sur cette affaire et d'entendre les deux parties, afin de tenter une réconciliation à l'amiable. Il convient d'ajouter, dans ce contexte, qu'il arrive que des élèves se plaignent du comportement de certains enseignants, heureusement peu nombreux au niveau des lycées et des CEM, qui se permettent des mots vulgaires à l'encontre des élèves, voire même des insultes et des blasphèmes. Souheila B./Hafiza M./B. Boumaïla