Une assistance technique internationale a été mise en place pour superviser et valider l'ensemble des études sur l'environnement de chaque section autoroutière en fonction des particularités spécifiques. Le lancement de l'autoroute Est-Ouest a permis, dans la wilaya d'El Tarf, de créer plusieurs postes d'emploi. De ce fait, elle a résorbé une grande partie d'une main- d'œuvre en chômage. Même si la méthodologie préconisée par la société nipponne est décriée par les ouvriers du fait qu'on ne recrute que peu de la main-d'œuvre locale. Notons que l'autoroute en question traverse le territoire de la wilaya de AIn SaId dans la daïra de Dréan à Khanguet Aoun sur le territoire de la commune de Ramel Souk daIra d'El Kala sur une distance de 86 km dont 15.6 km sur le parc national. Selon eux, les concepteurs de cet important projet national, ils accordent un intérêt particulier à l'aspect environnemental en s'engageant à mettre en œuvre d'importants dispositifs pour sa préservation. Les travaux seront effectués selon des normes et des conventions internationales de protection et de promotion de l'environnement. Ainsi, une assistance technique internationale a été mise en place pour superviser et valider l'ensemble des études sur l'environnement de chaque section autoroutière en fonction des particularités spécifiques. Mais, sur le terrain, les bulldozers raflent tout sur leur passage, la végétation a été décimée au niveau du parc national, protégé pourtant par la convention Ramsar. Cet état de fait a soulevé le tollé de plusieurs citoyens et de nombreux intellectuels qui ont constitué une association afin de protéger cet acquis, le parc national d'El Kala qui compte une superficie de plus de 76 000 hectares. Des citoyens, des intellectuels, des journalistes … continuent de signer une pétition sur un site Internet pour, selon eux, pourvoir stopper l'hécatombe. Le tracé de l'autoroute, disent les uns, aurait pu être contourné afin de favoriser le tourisme dans les régions enclavées comme celle de Bouhadjar, à titre d'exemple qui présente d'innombrables atouts touristiques. Les contestataires n'ont jamais été contre ce projet d'envergure mais ils s'opposent énergiquement à l'entêtement de ceux qui veulent, coûte que coûte, balafrer ce bijou qui est le parc d'El Kala. Leur seul souci est des préoccupations environnementales étroitement liées à la protection de la faune et de la flore. Des idées ayant pour objectif de le protéger contre les incendies et la préservation de sa faune dont de nombreuses espèces sont déjà en voie de disparition.De leur côté, les autorités affirment avoir tenu compte de toutes ces contraintes notamment, la mise en place de clôtures dans les zones giboyeuses et l'aménagement de passages pour les animaux ainsi que l'aménagement de passages en jonction, judicieusement positionnés, pour la faune. Par ailleurs, l'on notera que pour la protection de la flore, il y aura des actions de reboisement et une gestion rationnelle avec la dynamique naturelle, permettant aux espèces d'évoluer dans leur milieu écologique. Tahar BOUDJEMAA