Le Forum des chefs d'entreprise (FCE) compte demander un assainissement financier des entreprises. Durant ces vingt dernières années, il y a eu, indique M. Réda Hamiani, président du FCE, beaucoup de cas qui ont pesé lourdement sur les PME/PMI. Outre la perte de change, il cite les situations difficiles provoquées par le terrorisme qui n'ont pas permis à bon nombre d'entreprises d'évoluer correctement. “Nous souhaitons ainsi un effort financier de la part de l'Etat. Que les pouvoirs publics montrent une grande compréhension à l'image de celle manifestée à l'égard du monde agricole”, affirme M. Hamiani, invité hier de la radio ChaÎne III. “Ce n'est pas un effacement de la dette mais la prise en charge de quelques aléas qui se sont traduits sur le plan financier par des pertes importantes de nos entreprises”, tient-il à préciser. Par ailleurs, le FCE organisera en collaboration avec le PME/PMI, le 11 mars, une rencontre autour d'un thème lié au code de la bonne gouvernance. Il s'agit, selon le président du FCE, d'un code d'éthique qui vient rappeler aux chefs d'entreprise qu'ils évoluent dans un environnement marqué par une emprise de l'informel, de la contrefaçon, de l'évasion fiscale… Ce code aura pour effet de “moraliser l'entreprise pour qu'elle devienne plus citoyenne”, explique-t-il. Sans être affirmatif, M. Hamiani estime que l'évasion fiscale est de l'ordre de 30% du produit intérieur brut (PIB). Abordant la décision de création d'un fonds d'investissement, il avoue que c'est une de leurs revendications. “Avec l'enveloppe réservée à ce fonds, évaluée à 150 milliards de DA, nous allons pouvoir inscrire des projets plus importants pour des périodes plus longues”, souligne-t-il. Il faut dire que les demandes de crédits se sont, rappelle-t-il, instruites dans une période plus longue avoisinant les six mois voire une année. Avec ce fonds, déclare-t-il, les délais seront raccourcis. Pour Réda Hamiani, l'octroi de prêts devra se faire sur la base de la personnalité du promoteur et la valeur du projet et ne pas tenir compte exclusivement, comme c'est le cas actuellement, des garanties. B. K.