Sabrina Draoui est une jeune réalisatrice algérienne, qui entre par la grande porte dans le monde du 7e art, avec un premier court métrage exceptionnel intitulé Goulili (Dis-moi si tu sais). Ce court est une réussite cinématographique où l'esthétique joue un rôle important. La subtilité dans la façon d'aborder son sujet a valu à cette jeune cinéaste une mention spéciale lors du dernier festival de Taghit du court métrage. Rencontrée à Ouagadougou, elle nous raconte son film, ses projets et nous explique pourquoi Goulili n'a pas été retenu dans la compétition officielle. Liberté : Vous ne participez pas à la compétition officielle, pourquoi ? Sabrina Draoui : Pour des raisons techniques en fait. On exige pour le Fespaco une copie en 35 millimètres. Or, Goulili est en vidéo. Ne sentez-vous pas une certaine frustration par rapport à cela justement ? Oui et non. Une frustration non… mais quelque part oui, par rapport à une envie de partager Goulili avec le public burkinabé et tous les participants à ce festival. Pour la prochaine édition Incha Allah. Comment trouvez-vous les courts et longs métrages proposés ? Je suis arrivée après le début du festival, je n'ai donc pas pu voir tous les films proposés. Mais pour ceux que j'ai eu à voir, il y a trois qui se démarquent du reste, à savoir le Poisson noyé du réalisateur tunisien, Malek Amara, Waramutseho ! du camerounais Kouemo Yanghu Bernard Auguste et Sektou de l'Algérien Khaled Benaïssa. Quant aux longs métrages, mes préférés sont Teza de l'Ethiopien Hailé Gerima et bien sûr Mascarades de Lyes Salem. Parlons un peu de votre film, Goulili, dans lequel vous axez sur la (es) photo(s) ? Ça me fait plaisir que vous ayez vu ou plutôt remarqué les photos sur le mur. La photographie est mon premier amour et je n'ai pas pu m'empêcher d'utiliser l'image fixe sur mon film. J'ai plaqué sur le mur des photos que j'ai exposées dans ma vie réelle. Qu'en est-il de vos projets ? Travaillez-vous sur un deuxième court ? J'ai commencé à écrire mon premier long métrage, et peut-être que j'aurais à faire quelques tournages en Algérie pour les prochains mois. A. I.