Le contrôle sur le trafic transfrontalier sera intensifié par la mise en place de mécanismes adéquats en vue de faire face aux nouvelles techniques utilisées par les réseaux de trafic. Ce sont pas moins de 21 postes douaniers de contrôle qui seront prochainement implantés le long des 170 km du tracé de la bande frontalières entre l'Algérie et le Maroc, a déclaré au journal Liberté le responsable régional des douanes de la wilaya de Tlemcen, M. Larbi Djillali. Ces postes frontaliers, dont les sites ont déjà fait l'objet d'un choix de terrain, seront installés en fonction d'une stratégie de lutte adoptée qui devra tenir compte des passages obligés de la contrebande et ce, en vue de maintenir et maîtriser le contrôle des flux irréguliers du trafic informel entre le Maroc et l'Algérie. Par ailleurs, précise ce même responsable, dans le cadre de l'accord de partenariat effectué récemment entre le Commandement de la Gendarmerie nationale et la direction générale des Douanes algériennes, il a été prévu, à cet effet, de renforcer les moyens de lutte dont dispose déjà le corps des douanes par la formation de maîtres-chiens et la dotation de chiens renifleurs qui seront d'une aide non négligeable dans le cadre de la lutte contre les narcotrafiquants qui ne reculent devant aucun stratagème pour tromper la vigilance des douaniers. Abordant le problème du passavant obligatoire pour les marchandises pénétrant dans le rayon douanier à partir du poste de contrôle dit “35” vivement contesté par de nombreux commerçants de gros et demi-gros des daïras frontalières, comme Maghnia et Ghazaouet, M. Larbi Djillali sera catégorique : “Je ne vois pas en quoi cela gênerait les commerçants de ces daïras qui doivent faire viser leurs marchandises au niveau de ce poste tant décrié avant de pénétrer dans le rayon douanier. Notre rôle se limite au seul contrôle de ces produits algériens soutenus par l'Etat. Il n'y a aucune taxe à payer, contrairement aux rumeurs colportées par certains commerçants de la région notoirement connus pour leurs activités douteuses. Le rôle du passavant n'est pas de sanctionner les commerçants ou les consommateurs de cette région mais, au contraire, il permet de s'assurer que ces marchandises algériennes sont bien destinées aux populations algériennes et non pas marocaines.” ALI MOUSSA JAMAL