Les programmes du français au cycle primaire, précisément dans les zones reculées et éparses de la wilaya, sont assurés par les mêmes enseignants de la langue arabe. “L'échec scolaire n'est pas une fatalité. Il est possible de le faire reculer, il faut agir dès maintenant pour une école où pourront réussir tous les élèves, quel que soit leur rang social, contribuant ainsi à préparer les bases de l'école de demain”, a déclaré Kamel Zid, le directeur de l'éducation de Tébessa, lors de son périple à travers les quatre pôles créés récemment. Les quatre pôles, à savoir Tébessa, Cheria, Bir El-Ater et Ouenza, englobent 31 lycées, 93 CEM et 345 écoles primaires relevant du secteur de l'éducation de Tébessa. Toutes les classes d'examen suivent, depuis le mois d'octobre, un programme d'enseignement allégé où aucun retard dans sa progression n'est toléré, jusqu'au mois de mai prochain, nous explique-t-on. Toutefois, il y a l'exception du programme du français au primaire, précisément dans les zones reculées et éparses de la wilaya, qui est assuré par les mêmes enseignants de la langue arabe. Les élèves touchés par ce type d'enseignement sont au nombre de 216, soit un taux de 1,6% par rapport au total général. Les causes invoquées par les inspecteurs des 4 circonscriptions du français au sujet de ces élèves qui suivent un programme irrégulier sont le site géo-éducatif dans lequel évoluent ces derniers et l'hétérogénéité de la même classe composée de plusieurs niveaux avec un effectif très réduit. Ces instituteurs, dont la majorité sont des maîtres d'arabe, présentent une incapacité d'enseigner le français. Selon nos sources d'information, si ces élèves n'atteignent pas le seuil de l'avancement des programmes initiés par l'institution centrale à ceux des classes d'examen, la 5e A P, ces derniers seront probablement dispensés de l'épreuve de français durant les examens des mois de mai et de juin prochain. En outre, pour remédier aux lacunes des élèves des classes d'examen dans tous les paliers, surtout dans les matières principales, l'opération des cours de soutien et de renforcement dans les établissements scolaires durant les week-ends et les semaines de vacances a été lancée dès le 1er trimestre de l'année scolaire. Cette dernière n'a connu l'adhésion que de quelques enseignants non motivés pour ce genre d'actions pédagogiques. Questionné à ce sujet, le directeur de l'éducation a rassuré tous les encadreurs pédagogiques et administratifs que les moyens de financer les cours de soutien existent et sa direction a demandé une enveloppe financière de 700 millions de centimes pour couvrir toutes les charges de cette opération purement éducative en faveur des élèves. Notre interlocuteur n'a pas manqué de critiquer les associations des parents d'élèves au niveau de la wilaya qui restent, selon lui, absentes de la scène H. Maâlem