Le grand public pourra bénéficier de cet instrument moderne de paiement à partir du second semestre 2009. La Banque extérieure d'Algérie (BEA) et Naftal vont lancer une carte électronique (NaftalCard) pour le paiement des carburants et services aux niveaux des stations d'essence, visant notamment l'élimination progressive des bons de carburant, a annoncé hier à l'APS le P-DG de la BEA, M. Mohamed Loukal. La carte couvre également l'ensemble des activités non fiouls disponibles aux niveaux des stations-service, telles que le lavage, l'achat de lubrifiants et la vidange. Cette opération prévoit l'émission de trois types de cartes à puces pour les clients corporates (entreprises, administrations, collectivités locales...), dont deux cartes à crédit Gold et Silver et une carte prépayée, a fait savoir M. Loukal. La carte Gold est proposée avec un plafond d'argent périodique mensuel et sans seuil de paiement, alors que la Silver est fixée avec un plafond périodique et un seuil de paiement. Quant à la carte prépayée, elle est rechargeable au niveau des agences BEA et des districts Naftal. Les seuils et plafonds des cartes à crédit sont déterminés par Naftal en fonction du profil de chaque client. Cette carte “permet d'offrir aux utilisateurs un moyen de paiement moderne et commode, éliminer le cash, sécuriser les transactions et la détention de fonds au niveau des stations-service”, a précisé M. Loukal. L'opération a déjà couvert 917 stations- service réparties à travers le territoire national et plus de 2 600 terminaux de paiement électronique (TPE) ont été déjà installés par la BEA au sein de ces stations. Cette première phase destinée au segment corporate sera suivie avant la fin du deuxième semestre 2009 par le lancement d'une carte prépayée destinée au grand public, a fait savoir M. Loukal. Le dispositif prévoit l'élargissement de cette solution aux détenteurs de cartes interbancaires (CIB), dans une troisième phase. Sa mise en œuvre requiert certaines conditions en cours de traitement. M. Loukal a souligné que cette solution découle de la politique de monétisation prônée par les pouvoirs publics et des orientations du ministère des Finances dans le cadre de la réforme générale de la relation banque-entreprises au titre de la modernisation des différents instruments bancaires et financiers.