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Le président de l'Union africaine en fait à sa tête !
mauritanie
Publié dans Liberté le 17 - 03 - 2009

Kadhafi et les résolutions de l'UA, ça ne va pas forcément de pair. Le leader libyen donne l'impression d'en faire à sa guise. En Mauritanie où il s'est rendu pour jouer au médiateur dans une crise à propos de laquelle l'UA est claire comme de l'eau de roche, le “roi des rois africains”, comme il s'est qualifié en personne lorsqu'il a reçu le bâton de chef du continent pour une année, a tout bonnement conseillé à l'ex-président mauritanien Sidi Ould Cheikh Abdallahi, renversé par un coup d'Etat le 6 août dernier, d'accepter le fait accompli !
L'UA avait pourtant condamné sans réserve aucune le coup d'Etat, exigeant des militaires la remise en place du président légal, “élu démocratiquement”. Le continent s'est même solidarisé avec l'Union européenne et les Etats-Unis pour sanctionner les mutins de Nouakchott. Kadhafi qui ne s'encombre pas de principes a même relaté les échanges cocasses qu'il a eus avec le président destitué. Ould Cheikh a refusé l'offre de Kadhafi à qui il a annoncé qu'il ne quittera pas son village tant que les putschistes ne lui rendront pas le pouvoir. “Il sait bien que c'est impossible, donc il va rester dans son village”, a tranché Kadhafi. Plus est encore, Kadhafi a déjugé ses pairs africains en jugeant que le dossier des sanctions contre les membres de la junte était désormais clos après l'annonce qu'une élection présidentielle aurait lieu le 6 juin prochain.
Pour Ould Cheikh Abdallahi, la médiation de Kadhafi a conduit à une reconnaissance de facto du fait accompli putschiste, se demandant si l'UA laissera faire ? Mêmes bourdes en Guinée-Bissau où s'est également rendu Kadhafi. Dix jours après l'assassinat du président Joao Bernardo Nino Vieira, par ses propres soldats en représailles à la mort, la veille, de son rival, le général Batista Tagme Na Wai, chef d'état-major de l'armée, Kadhafi a exhorté les Guinéens à violer leur Constitution en reportant les élections présidentielles ! Le président de l'Assemblée nationale qui assume la présidence par intérim est chargé d'organiser ces élections dans les soixante jours. Puisque le putsch militaire a été écarté, que craint Kadhafi ? À moins qu'il ne fait siennes les supputations européennes selon lesquelles la Guinée allait devenir une plaque tournante du trafic de cocaïne colombienne à destination de l'Europe ? Kadhafi a promis, en contrepartie du report des présidentielles, l'assistance de l'UA et la Communauté des Etats sahélo-sahariens.
Le leader libyen a également annoncé qu'il ouvrirait sa propre enquête sur les assassinats du chef d'état-major et du président, tous deux anciens combattants de la guerre d'indépendance contre le Portugal.
Et, jamais deux sans trois, Kadhafi ne s'est pas empêché de mettre son grain de sable dans la crise des Touaregs du Niger et du Mali. À Niamey où il était en visite après son périple en Mauritanie et en Guinée-Bissau, le leader libyen a promis aux rebelles qui rendraient leurs armes le pardon ! “Quiconque rend les armes n'a rien à craindre, personne ne lui demandera des comptes pour ce qui s'est passé”, a-t-il dit lors d'un dîner officiel dans la capitale nigérienne. Or, jusqu'ici le président du Niger a refusé de tendre la main à la rébellion touareg qu'il qualifie de ramassis de bandits et de trafiquants en tous genres. De même, cette rébellion a toujours dit ne pas prendre part à une tentative de médiation tant que le pouvoir de Niamey s'entête à ne pas voir dans l'insurrection touareg un fait politique.
Le MNJ se bat pour obtenir une plus grande autonomie et un meilleur partage des ressources minières, de l'uranium exploité notamment par le Français Areva et le Canadien Cameco. Et demain du pétrole à la frontière avec la Libye. À ce propos, Kadhafi n'a toujours pas ratifié le bornage de ses frontières avec le Niger. Kadhafi, qui a souligné la nécessité de débarrasser le désert des trafiquants de drogue, des trafiquants d'armes et des militants islamistes, a promis de faire le grand nettoyage : “J'ai décidé que la paix régnerait au Sahara” !
Des observateurs ont relevé que cette agitation intervient alors qu'au Mali, près de 600 rebelles touareg ont accepté de déposer les armes le mois dernier à la suite d'une médiation algérienne.


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