Résumé : Kheïra rend son dernier souffle au moment même où son fils arrivait. Elle meurt sans avoir pu le serrer dans ses bras. Kadour a beaucoup de peine. Tout comme Zahia pour qui elle était tout. Quelques semaines après, il trouve du travail en ville… 7eme partie Kadour n'aura pas cherché longtemps où vivre. Le directeur de l'établissement à qui il s'est confié lui propose d'aller en pension avec sa famille. - Mes parents vivent dans une grande maison… Ils n'ont personne pour s'occuper d'eux et de l'intérieur. Tout ce que votre femme aura à faire, c'est de s'occuper d'eux… - Aucun problème. Elle saura prendre soin d'eux, affirme Kadour. Quand parlerez-vous à vos parents ? - Dès ce soir, répond le directeur Amari. Quand veux-tu emménager ? -Je ne sais pas. Quand vos parents voudront ! -Mes parents ne sont pas un problème. En fait, en acceptant, vous leur rendez service, insiste le directeur. Demain matin, je vous attendrais chez mes parents. Kadour n'en revient pas. Tout allait vite. Il n'aurait pas le temps d'emménager en une nuit. - Vous êtes libre de rentrer chez vous pour préparer vos affaires. Je vous attendrais devant la maison ! Il lui donne quelques repères et explique comment trouver la maison. Kadour le remercie et rentre au village l'heure qui suit. Aïcha est surprise de le voir rentrer si tôt. Elle s'inquiète. - Qu'y a-t-il ? Ils t'ont remplacé par quelqu'un d'autre ? - Non. On part vivre en ville… - Je n'ai pas compris ! Kadour encore tout excité lui rapporte tout. Aïcha crie de joie. Zahia ne tient pas en place. - On va vivre en ville ? Est-ce que j'irai à l'école ? - On verra ce que tu pourras faire ! promet-il. Allez ! Aides-nous à tout ranger ! Aïcha étend un grand haïk et y met ses vêtements et ceux de Zahia. Dans un vieux coffre en bois, elle range les couvertures en laine. Kadour refuse de prendre la vieille vaisselle. Comme ils n'ont ni lit ni meuble, il loue une camionnette bâchée. Le lendemain matin, ils partent de très bonne heure. Le chauffeur situe vite le quartier et il s'arrête devant une grande maison dont le portail est grand ouvert. Kadour n'est pas encore descendu qu'Amari vient à eux. Il les accueille chaleureusement. Il les emmène à ses vieux parents, déjà débout. Ils les mettent vite à l'aise. Aïcha et Zahia sont emmenées à leur chambre. Elle est située au fond du couloir. La villa est spacieuse. Elle appartenait à un vieux colon. Avant… - Je n'ai jamais vu d'aussi beaux meubles ! s'écrie Aïcha. On a aussi un lit… - Où vais-je dormir ? demande Zahia. - On va t'installer un petit lit, dans le coin. Kadour entre, dépose leurs affaires. Amari lui donne un coup de main. - S'il vous manque quoi que ce soit, leur dit-il. Servez-vous ! - Je n'ai pas de lit, se plaint Zahia. -Tu auras ta propre chambre, lui dit Amari. Viens… Il précède Zahia dans une autre pièce. Aïcha n'en revient pas. -Qu'est-ce que je dois faire ? Kadour répond simplement. - Prends soin des vieux. Il ne te manquera rien… Elle perd son sourire, pensant qu'il lui manque l'essentiel. Elle prie au fond de son cœur pour que ce changement dans leur vie lui apporte ce qu'elle a toujours souhaité. Un fils… A. K.