Le président de l'APC de Bouzeguène, M. Sadji Mourad a présenté, jeudi dernier au centre culturel du chef-lieu de la commune, le bilan annuel 2008, pour la première année de son mandat à la tête de la collectivité. Elu sur la liste RCD, le P/APC a pris la parole à cette occasion pour dire que la présentation du bilan devant les citoyens est une promesse électorale du parti. Celle-ci entrera désormais dans les traditions du parti et appelle à impliquer en permanence le citoyen dans la gestion des affaires de la cité. M. Sadji insistera sur l'harmonie qui caractérise tous les élus des différentes formations politiques (RCD, FFS,FLN et RND) dans une assemblée qui compte 11 membres. Deux élus du RCD, qui ont démissionné en juillet dernier, ont été remplacés par deux autres membres de la liste RCD aux élections locales de novembre 2007. Quatre élus dans l'exécutif de l'assemblée sont intervenus chacun en ce qui le concerne dans les commissions qu'ils ont été amenés à gérer. M. Yakoubi Saïd, responsable commission finances, M. Boukella Mabrouk, commission technique, Bouazza Mokrane (jeunesse, sports et culture) et Mme Hamichi Manissa (social) ont, tour à tour, développé le bilan chiffré de chaque projet. Outre le nombre d'opérations inscrites selon les programmes de développement et les détails financiers chiffrés, on relèvera qu'en 2007, juste après leur installation, ils ont trouvé des projets non achevés et des dettes estimées, selon le document qui nous a été distribué, à plus de 700 millions de centimes et un reliquat qui s'élève à plus de 14 milliards de centimes pour une autorisation de programme de près de 19 milliards de centimes, soit 21 % de consommation. Les nouveaux élus de l'APC ont pris en charge le règlement des quelques factures antérieures au 31.12.2007, soit plus de 400 millions de centimes payés durant la période complémentaire 2008. En 2008, la situation ne diffère pas de celle de 2007.Trente-quatre opérations ont été clôturées à travers tous les villages de la commune. Dans le cadre des PCD, l'APC a inscrit 60 opérations entre routes, assainissement, AEP, culture, jeunesse et éducation. Pour une autorisation de programme de plus de dix-sept milliards de centimes, on a enregistré un taux de consommation d'un peu de plus six milliards de centimes soit un reliquat qui s'élève à plus de dix milliards de centimes. Sur la situation des projets inscrits, tous programmes confondus, en 2008, on notera l'inscription de 100 opérations pour une autorisation de programme de plus de vingt-trois milliards de centimes. La consommation s'est élevée à un peu moins de 8 milliards de centimes soit un reliquat de plus de quinze milliards. Un citoyen, ahuri par les excès incompréhensibles des reliquats, est intervenu pour demander des explications aux élus de l'exécutif communal. Il s'est interrogé sur ces sommes énormes d'argent qui n'ont pas été consommées alors que des citoyens ne cessent de réclamer des projets, assainissements, routes, projets de jeunesse… qui apporteraient un peu plus de bien-être. Le président de l'APC a justifié cette situation par le désistement de nombreuses entreprises qui ont refusé d'honorer leurs marchés et qui ont occasionné le gel de nombreux projets de développement. Dans ce cas de figure, c'est le choix des entreprises qui est mis en cause. Faudrait-il accepter à l'avenir ces entreprises qui n'ont pas respecté les clauses du marché et qui se sont retirées ? Un autre citoyen s'est demandé si les services techniques de l'APC opéraient le suivi des projets car, selon lui, de nombreux projets, achevés sont appelés à être refaits dans un court délai. Concernant la situation financière par budget, elle est jugée satisfaisante. Mis à part le compte administratif de l'exercice 2007 où l'on relève un excédent de plus de 7 milliards de centimes, en 2008, les budgets primitif et supplémentaires ont été tous dépensés. C. NATH OUKACI