Les militants du parti se disent “prêts à défendre énergiquement les valeurs de justice et de démocratie” et s'opposeront “à ce nouveau coup de force du Président-candidat”. Vingt-quatre heures après la décision de la chambre administrative de la cour d'Alger d'invalider le VIIIe congrès du parti, le gel de ses activités et de ses avoirs, le conseil national de coordination du FLN et le bureau politique se sont réunis, hier, sous la présidence d'Ali Benflis. La direction nationale de la formation majoritaire à l'Assemblée nationale, qui se félicite des premières réactions d'indignation et de refus du fait accompli, exprimées par les formations politiques, les organisations nationales et les différentes composantes de la société civile, appelle “à une large mobilisation autour de l'impératif de la sauvegarde de la République et de la défense de la démocratie et du pluralisme politique dans notre pays”. Exprimant sa “profonde reconnaissance à toutes les forces politiques et sociales ayant manifesté leur solidarité avec le parti du FLN”, le conseil de coordination “prend à témoin l'opinion publique sur le fait que le Président-candidat endosse l'entière responsabilité des conséquences fâcheuses qui pourraient résulter de ses dérives”. Dans un communiqué parvenu, hier, à notre rédaction, cette instance, composée d'anciens ministres du FLN et des commissions permanentes, réaffirme son soutien indéfectible au secrétaire général, Ali Benflis, et appelle “l'ensemble des citoyens à soutenir sa candidature à la prochaine élection présidentielle en ce qu'elle est porteuse des valeurs de liberté, de progrès et de justice pour notre pays et notre peuple avide d'un avenir à la mesure de ses potentialités, dans une Algérie apaisée et inscrivant résolument sa démarche sous le signe de la démocratie et de la bonne gouvernance”. De son côté, la représentation du FLN en France, qui a réagi, hier, par le biais d'une déclaration parvenue à notre rédaction, indique que “face aux dangers qui pèsent sur l'avenir de la nation et la pérennité des institutions républicaines, seule la mobilisation des forces vives de la société peut faire échec à ce diktat, à l'aventurisme politique et aux ambitions personnelles d'une caste qui veut faire main basse sur le pays”. Les militants de la formation d'Ali Benflis se disent, en effet, “prêts à défendre les valeurs de justice et de démocratie”. Ils affirment qu'ils s'opposeront “énergiquement à tous les complots et à ce nouveau coup de force du Président-candidat”. Cependant, les formes que prendra la riposte des militants du FLN à l'“agression” ayant ciblé leur parti ne sont pas encore connues. Le bureau politique, réuni, hier, au siège national, a entamé la réflexion sur les suites à donner à la décision de justice prononcée par la cour d'Alger, avant-hier. Un de ses membres, contacté hier, a indiqué que, pour le moment, aucune démarche précise n'est arrêtée. L'initiative, affirme-t-il, est laissée aux militants de base, en attendant une action d'envergure nationale à partir de la semaine prochaine. S. R.