M. Benbouzid a également évoqué la question de l'enseignement de la langue française dans les régions du sud du pays en mettant l'accent sur les moyens accordés par l'Etat en vue de prendre en charge les enseignants de cette matière. “L'arrêt du programme scolaire des candidats au baccalauréat au niveau national est prévu pour le 15 mai prochain. Par ailleurs, le 20 mai se tiendra au ministère de l'Education nationale une conférence regroupant les directeurs des 48 wilayas. Cette rencontre a pour objectif d'évaluer le déroulement des cours accomplis pour la préparation des sujets du baccalauréat.” Ces annonces ont été faites par M. Benbouzid, ministre de l'Education nationale, jeudi au palais de la culture Moufdi-Zakaria, lors de la cérémonie de remise de prix aux lauréats des concours nationaux du chant patriotique et de dessins en commémoration de youm El-Ilm. Le ministre a aussi évoqué le problème de l'enseignement de la langue française dans le Sud. Cette partie du pays connaît un manque d'enseignants et ce sont les élèves qui payent les conséquences. Sur ce point, M. Benbouzid a souligné qu'“il y a 4 000 logements de fonctions construits dans le sud du pays, pour les enseignants de français seulement. Ils doivent y aller pour améliorer l'enseignement dans ces écoles”. Ce problème a touché beaucoup d'élèves et engendre des difficultés pour l'apprentissage pour nos enfants, alors que les examens de fin d'année approchent. Afin d'éviter que bon nombre d'élèves soient recalés, le ministre a annoncé que “ces élèves lésés, privés de cours de français, seront dispensés de cette matière lors des examens”. Ce déficit d'enseignants met ses élèves en marge de la société sachant que le français est la deuxième langue en Algérie. Concernant la surcharge des cours, un sujet qui fait polémique aujourd'hui, le ministre a encore une fois répliqué que “les Français ont 35 heures de cours par semaine, alors nos enfants peuvent avoir autant de cours. même s'il y a surcharge, cela ne fera que les motiver et les rendre meilleurs”. Un avis que les parents d'élèves contestent. Selon M. Benbouzid, “notre but est d'encourager les scientifiques. Nous sommes dans un pays qui a évolué, nous avons fait d'énormes progrès, mais les buts escomptés sont encore loin”. Selon le ministre, en persévérant, les scientifiques pourront constituer la fierté de la nation. Mais pour sa concrétisation, il faudrait donner notamment “la priorité et une bonne prise en charge aux enseignants, quelle soit sociale ou professionnelle”, a-t-il ajouté. En marge de la cérémonie, le directeur de l'éducation, M. Mesbah, a annoncé l'organisation de portes ouvertes sur l'orientation scolaire, samedi prochain au niveau de la Direction de l'éducation du centre d'Alger. En somme, le ministre de l'Education nationale a promis une prise en charge à l'avenir des problèmes de l'enseignement de la langue française qui tient une place importante dans notre société. Hana Menasria