Jurdan Martitegi, soupçonné d'être le principal dirigeant militaire de l'organisation séparatiste basque ETA, a été arrêté samedi dans le sud-ouest de la France en compagnie de deux membres présumés d'ETA, et six autres ont été appréhendés en Espagne, ont annoncé les autorités espagnoles. Jurdan Martitegi est le troisième chef important d'ETA interpellé au cours des six derniers mois. Il a été arrêté dans le village de Montauriol, dans le département français des Pyrénées-Orientales, en compagnie de deux autres membres présumés de l'organisation — Alexander Uriarte Cuadrado et une autre personne non identifiée —, a annoncé le ministère espagnol de l'Intérieur, confirmant des informations de presse. À Montauriol, la police a saisi trois armes de poing, deux voitures dont l'une munie d'une fausse plaque minéralogique et un "récipient du type de ceux habituellement utilisé par ETA pour fabriquer des engins explosifs", poursuit le ministère dans son communiqué. Parallèlement, six autres membres présumés d'ETA ont été arrêtées au Pays basque espagnol, en liaison avec l'opération menée en France, selon le ministère. L'opération a été coordonnée par Baltasar Garzon, le juge spécialiste des affaires de terrorisme de l'Audience nationale, le tribunal espagnol chargé de ces affaires, ont affirmé les médias espagnols. Celui-ci a qualifié ces arrestations de "très bonnes nouvelles" pour le peuple espagnol. Le ministère français de l'Intérieur avait fait savoir, samedi soir, que trois membres présumés d'ETA avaient été interpellés à Montauriol par la police française en coopération avec les services espagnols, sans toutefois confirmer l'information selon laquelle Jurdan Martitegi figurait parmi les personnes appréhendées.