Avec l'arrestation de “Gurbitz”, le nouveau chef présumé de l'ETA militaire, lundi soir à Gerde (sud-ouest de la France), la police française frappe à nouveau à la tête l'appareil armé de l'organisation séparatiste basque à laquelle elle inflige un second revers en moins d'un mois. Selon le ministre espagnol de l'Intérieur, “Gurbitz”, identifié comme Aitzol Iriondo Yarza, “pourrait être lié” aux meurtres de deux gardes civils espagnols à Capbreton (Landes, sud-ouest) en décembre 2007. Il était “vraisemblablement le successeur comme chef militaire de l'ETA et numéro un” de l'organisation indépendantiste, a déclaré Alfredo Perez Rubalcaba lors d'une conférence de presse au siège de son ministère. “Il pourrait être lié aux assassinats de Capbreton”, a ajouté M. Rubalcaba. Deux gardes civils espagnols en mission de renseignement en France avaient été tués par balles à la sortie d'une cafétéria de cette localité des Landes en décembre 2007 par un commando de trois membres de l'ETA, dont deux avaient été interpellés peu après les faits. Un membre présumé du “commando Biscaye” (groupe considéré comme très actif) et un autre membre de l'appareil militaire d'ETA ont été arrêtés en même temps que “Gurbitz”, lundi. De son côté, la police espagnole a arrêté lundi trois personnes, une intervention liée à l'interpellation de “Gurbitz”, ont rapporté des médias espagnols. Les trois personnes ont été arrêtées à un poste de péage d'autoroute près de la ville d'Irun, dans le nord-ouest de l'Espagne, a précisé la chaîne de télévision TVE, en ajoutant qu'une opération de la police espagnole déclenchée dans cette zone tout près de la frontière française se poursuivait. R.I./Agences