Trois gestionnaires de sociétés pharmaceutiques ont été condamnés, dimanche, à des peines de 10 et 20 ans d'emprisonnement pour trafic et commercialisation illégales de psychotropes, dont la valeur est estimée à 20 milliards de centimes. Le juge de la cour de Constantine a prononcé, tard dans la soirée de dimanche, des peines allant jusqu'à 20 ans d'emprisonnement à l'encontre de 3 gestionnaires de sociétés pharmaceutiques, membres d'un réseau de trafic et de commercialisation de psychotropes de marque Rivotril. Ainsi, C. A. et B. A. ont écopé de 20 ans de prison ferme, alors que Z. A. a été condamné à la peine de 10 ans. Dix autres mis en cause impliqués dans la même affaire ont, quant à eux, été acquittés. Les faites remontent à l'année 2006, au moment où les services de la Gendarmerie nationale de Constantine ont ouvert une enquête qui a duré près de dix mois et qui a vite été élargie à plusieurs wilayas de l'Est, à savoir Sétif, Tébessa, Béjaïa, Aïn M'lila et Oum El-Bouaghi. Plusieurs personnes ont été arrêtées en possession de 585 boîtes et 230 flacons de psychotropes qu'ils s'apprêtaient à distribuer illégalement. En effet, c'est précisément au mois de février de la même année que le pot aux roses fut découvert, lors d'un contrôle de routine de la Gendarmerie nationale de Constantine, dans la pharmacie du dénommé L. S. Chez ce dernier, les gendarmes découvriront une quantité importante de psychotropes qui dépasse le quota autorisé pour chaque pharmacie. Très vite, deux autres personnes seront arrêtées. S'ensuit une longue série d'arrestations dans le milieu du médicament, qui a révélé les dessous d'un marché aussi bien illégal que juteux pour ces membres. Il s'agissait de Z. A., B. A. et D. A., âgés respectivement de 48, 55 et 28 ans, gestionnaires des sociétés pharmaceutiques, et d'un pharmacien, L. A., 39 ans. Ces derniers ont été écroués, alors que deux autres pharmaciens dénommés L. S. et C. A. ont été mis sous contrôle judiciaire. Par ailleurs, trois personnes ont bénéficié de la liberté provisoire en attendant leur jugement. Trois autres personnes impliquées dans cette affaire ont également été arrêtées, à savoir un entrepreneur, un commerçant et une employée dans une société pharmaceutique. Les investigations ont ainsi permis aux enquêteurs de remonter une filière qui a commercialisé, selon des factures fictives, 521 365 boîtes de psychotropes de marque Rivotril qui contenaient 20 854 000 comprimés, l'équivalent de 20 milliards de centimes, et 1 ,720 flacons de la même marque d'une valeur de 28 millions de centimes. Lynda Nacer