Le leader cubain Fidel Castro a estimé que le président Barack Obama devait se sentir “honteux” de voir Cuba reconduit sur la “liste noire” américaine des Etats terroristes après “50 ans de terrorisme” contre l'île communiste orchestré selon lui par Washington. “Ils sont si embourbés dans leurs propres crimes et mensonges que même Obama n'a pu se défaire de ces manigances. Un homme dont le talent n'est nié par personne doit se sentir honteux de ce culte aux mensonges de l'empire”, écrit le Père de la révolution cubaine de 1959 dans un commentaire publié hier sur le site internet cubadebate.cu. Dénonçant “50 ans de terrorisme” contre Cuba, Fidel Castro, 82 ans, accuse la CIA d'être lié à l'attentat contre un avion de ligne cubain qui avait fait 73 morts en 1976. Le Comandante rappelle aussi l'invasion ratée de la Baie des Cochons par des opposants cubains soutenus par la CIA en 1961 et les “centaines de plans frustrés” en vue de l'assassiner. Il accuse aussi les Etats-Unis d'avoir introduit à Cuba le virus de la fièvre hémorragique ainsi que celui de “la fièvre porcine qui génétiquement n'existait pas dans l'hémisphère”. “L'actuelle administration n'a donc pas honte de telles actions ?”, demande Fidel Castro qui n'a plus fait d'apparition publique depuis qu'il a cédé le pouvoir à son frère Raul pour des raisons de santé en juillet 2006. “Si le département d'Etat veut discuter avec Bruno (Rodriguez, ministre des Relations extérieures, ndlr), il existe assez d'éléments pour enterrer (le département d'Etat) avec ses propres mensonges”, conclut-il. Fidel Castro a rappelé les déclarations de M. Rodriguez qui avait accusé jeudi Washington d'être un “délinquant international” qui, selon le ministre, “n'a aucune autorité morale et politique” pour accuser Cuba de terrorisme. Le Département d'Etat américain a publié jeudi son rapport annuel sur les Etats soutenant le terrorisme, y plaçant encore sur sa liste noire Cuba, aux côtés de l'Iran, de la Syrie et du Soudan. L'île communiste, sous embargo américain depuis 47 ans, est accusée par les Etats-Unis de servir de refuge à des extrémistes.