Situé au piémont de Fort l'Empereur et du quartier des Tagarins établi à la limite d'El-Biar, l'esplanade du quartier des Sept merveilles s'ouvre au visiteur dès l'estuaire de l'abrupte sentier attenant au broussailleux jardin d'El-Aurassi et des vestiges d'un pâté de maisons, autrefois de… maîtres. S'il en est, le plateau au lieu-dit des Sept merveilles, où se donnent rendez-vous les grands vents du mont des Tagarins et du sinueux sentier Sfindja (ex-Laperlier), offre l'idéal raccourci vers les quartiers des hauteurs de la capitale. En effet, qu'on dévale le chemin en forte déclivité où qu'on ahane sur la grimpette, c'était ici que se régénérait jadis le passant, l'instant d'une halte revigorante sous les eucalyptus de la placette des Sept merveilles avant de reprendre son ascension vers les quartiers de la Scala et des Deux Entêtés d'El-Biar. Joignant ainsi l'utile d'aller à son travail et l'agréable d'une séance d'un jeudi après-midi de cinéma qui précédait le week-end universel des “seventies”, il faisait si bon d'y déambuler jadis dans ce qu'il est convenu d'apprécier l'idéal raccourci, sinon l'idoine escale d'entre deux destinations. Bien entendu, aucun flot de ces souvenirs ne serait monté à la surface pour strier la mer calme qu'on aperçoit du haut de l'avenue des 4 Canons d'Alger, s'il n'y avait l'image qui… fâche… le contribuable jaloux de sa cité ! Celle d'une “main basse” qu'a opérée récemment le département ministériel de la Poste et des Technologies de l'information et de la Communication sur la cour attenante à l'esplanade des Sept merveilles au moyen d'une avilissante grille métallique que soutient un muret. L'objectif escompté est d'offrir un parking aux commis de l'Etat qui y exercent. Ainsi, se sont écornés à tout jamais les angles de l'image… jaunie du quartier des Sept merveilles du boulevard Krim-Belkacem, qui est tout aussi belle que l'éventail des Sept merveilles qui appartiennent à l'humanité tout entière. Peut-être bien que c'est exagéré, mais allez le dire donc aux riverains !