Lors de sa première campagne électorale pour la présidentielle, Bouteflika avait réussi, l'on s'en souvient, à soulever un enthousiasme extraordinaire. Ses zélateurs en étaient arrivés à se battre à coups de poings et de pieds pour faire partie de ses comités de soutien, à tel point qu'il a fallu en installer plusieurs par wilaya et nommer un coordinateur désigné par Bouteflika lui-même. D'innombrables sympathisants, des opportunistes aussi, ont délié le cordon de leurs bourses, mis à disposition leurs résidences et leurs voitures de luxe, outre leur temps. C'était à qui aurait l'insigne privilège de faire partie de ces prestigieux comités de soutien. Mais hélas ! Les temps semblent avoir changé et la versatilité des courtisans est, comme chacun sait, une constante dans la politique. Les sympathisants d'hier ne se bousculent plus au portillon. Ils se font même prier et certains vont même jusqu'à demander ce qu'ils pourraient gagner, s'ils marchaient avec le Président-candidat-président. Les temps changent, mais pas les opportunistes.