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L'armée, Bouteflika et le pouvoir
Publié dans El Watan le 22 - 01 - 2009

Déterminant en 1999, leur poids politique était devenu insignifiant en 2004. Ils avaient été évincés du champ politique. Cette éviction aurait pu être considérée comme une action salutaire si l'ordre établi avait été remplacé par une démocratie véritable et non par un régime policier semblable, en beaucoup de points, à celui de la Tunisie voisine, quoique plus proche de celui d'un Bourguiba frappé de sénilité que de celui, encore vigoureux, d'un Ben Ali.
Pour être suffisamment exhaustive, une réflexion sur la relation de l'armée à la politique en Algérie devrait couvrir toute la période comprise entre la guerre de Libération et aujourd'hui. Trop vaste pour être circonscrite à quelques colonnes de journal. Néanmoins, et à la veille d'un rendez-vous crucial pour le pays, il m'a semblé nécessaire d'aborder le sujet en limitant ma contribution à la décennie 1999-2009, avec pour objectif d'apporter un éclairage sur la nature des relations entre les principaux acteurs au pouvoir et, par là même, sur les forces en présence.
Il est à noter que la première intrusion directe et flagrante de l'armée en politique date de janvier 1992, avec la démission du président Chadli Bendjedid et que c'est avec celle du président Liamine Zeroual que son effacement a débuté. La démission de Liamine Zeroual de ses fonctions de chef de l'Etat en septembre 1998 avait mis les responsables militaires dans le plus grand embarras. Rien à leurs yeux ne pouvait justifier pareil coup de tête.L'incompréhension était d'autant plus grande que jamais personne, à aucun moment, n'avait exercé de pression sur lui ou tenté de le « pousser vers la sortie ». Le binôme Zeroual-Lamari, comme on l'appelait dans le cercle des initiés, avait convenablement fonctionné, et les deux hommes avaient, jusque-là, travaillé en toute confiance, la main dans la main, sans qu'aucune divergence apparaisse entre eux.
Après avoir tenté, en vain, de convaincre Liamine Zeroual de revenir sur sa décision, les militaires réussirent néanmoins à lui faire accepter de ne rendre sa démission effective qu'après un délai de six mois - le temps de préparer une élection et lui choisir un remplaçant, civil dans tous les cas de figure, car plus fréquentable pour les gouvernements occidentaux qui rechignaient à coopérer avec un régime qualifié de militaire, dirigé de surcroît par un ancien général.Après l'annonce de l'élection présidentielle anticipée, plusieurs personnalités d'envergure nationale, parmi lesquelles Hocine Aït Ahmed, Ahmed Taleb Ibrahimi, Hassan Khatib, Mouloud Hamrouche, Mokdad Sifi et Abdelaziz Bouteflika, avaient exprimé leur ambition de briguer le suffrage des électeurs lors du scrutin fixé au mois d'avril 1999.
Après plusieurs semaines d'observation, le choix des militaires semblait s'orienter sur Bouteflika, celui-là même qui, en janvier 1994, avait déjà été approché pour succéder au Haut comité d'Etat (HCE) dont le mandat arrivait à terme, et qu'ils avaient dû lâcher à la dernière minute pour éviter la crise politique que le président de la Conférence de dialogue national (CDN), M. Hassan Khatib et ses deux vice-présidents, Abdelhak Benhamouda et Tahar Zbiri, menaçaient de déclencher au cas où l'ancien ministre des Affaires étrangères persistait dans son refus de se présenter devant leur assemblée. Face à l'ampleur qu'avait prise cette affaire, les militaires avaient demandé à ce dernier de se montrer plus conciliant en faisant acte de présence devant la CDN. Arguant qu'il avait été convenu qu'il ne tienne son mandat que des seuls militaires, Abdelaziz Bouteflika avait refusé catégoriquement et cela, au grand dam du général Khaled Nezzar qui l'accusera de s'être accroché à un prétexte fallacieux pour se dérober, au tout dernier moment, devant une responsabilité dont il n'avait tout d'abord pas mesuré pleinement les dangers, et que le défunt Boudiaf avait payée de sa vie.
Devant cette défection inattendue et pressés par le temps, les militaires s'étaient rabattus en catastrophe sur Liamine Zeroual que le général Khaled Nezzar, à la surprise générale, avait rappelé quelques mois auparavant, de sa lointaine retraite pour lui confier le portefeuille le plus sensible d'entre tous, celui de ministre de la Défense nationale. Quant à Bouteflika, il était parti pour les Emirats où il avait décidé de s'établir durablement. Il reviendra proposer ses services dès l'annonce de l'élection présidentielle anticipée. C'est à la fin du mois de décembre 1998 que les militaires opteront finalement pour Bouteflika, l'homme qui, croyaient-ils dans leur grande naïveté, pouvait apporter au régime son expérience diplomatique et son vaste réseau de relations internationales. Ils pensaient, tout aussi naïvement, que son art oratoire et sa maîtrise de la langue arabe pouvaient être d'une grande contribution pour combler le vide de communication de son prédécesseur et gagner l'opinion à la cause du pouvoir en place.
Last but not least, la désignation à la tête du pays d'un homme originaire de l'Ouest leur semblait être de nature à donner l'illusion d'une alternance régionale à la tête du pays, ce qui ne pouvait que réjouir les habitants de l'Oranie qui, à tort ou à raison, se plaignaient d'être marginalisés et frappés d'exclusion. La décision prise, toutes les dispositions nécessaires furent mises en branle pour l'accompagner jusqu'à la plus haute marche du pouvoir. Des comités de soutien poussaient comme des champignons à travers tout le territoire pour chanter les louanges de l'homme dont plus personne ne doutait de la victoire maintenant qu'il était adoubé par l'armée. Laissés pour compte, les autres candidats n'ignoraient rien de ce qui se tramait à leurs dépens, mais attendaient de constater les premières obstructions avant de se prononcer.
Leur attente ne sera pas longue. Dès le début du scrutin qui commençait, comme d'habitude, avec quelques jours d'avance dans le sud du pays et dans les corps constitués, ils se trouvèrent confrontés aux appareils chargés de l'opération électorale qui interdisaient aux scrutateurs qu'ils avaient dépêchés sur les lieux d'accéder aux urnes et ce, dans le but évident de les empêcher de recueillir des informations sur la réalité du vote et son déroulement. Ils eurent beau dénoncer les abus constatés systématiquement dans tous les bureaux de vote, crier au scandale, menacer de se retirer de la course, ils s'étaient heurtés à un mur de silence. En désespoir de cause et en dernier recours, ils avaient demandé audience à Liamine Zeroual qui, en sa qualité de chef de l'Etat toujours en exercice, avait toutes les prérogatives pour faire respecter un minimum de droit. Il avait refusé de les recevoir, perdant ainsi l'occasion de partir en beauté.
Devant pareil déni de justice, six des sept candidats en lice avaient pris la décision de se retirer de la « compétition », laissant Bouteflika seul, dans une élection qu'il continuait encore à qualifier de plurielle et démocratique. Proclamé vainqueur en dépit du boycott massif des urnes par les électeurs et de la réprobation unanime de la communauté internationale, il sera porté sur les fonts baptismaux par Zeroual lors d'une cérémonie de prestation de serment où les airs de la fanfare militaire et les congratulations réciproques se mélangeaient aux discours sur les mérites incomparables de la démocratie algérienne qui avaient permis un passage de témoins aussi exemplaire !Un coup de force venait d'être consommé et les militaires en portaient l'entière responsabilité. Tout comme Zeroual, quoique à un degré moindre. Mais la « victoire » gardait un goût amer pour Bouteflika qui ne décolérait pas contre les Algériens qui l'avaient si mal élu et qu'il menaçait à tous propos de les laisser à leur médiocrité et contre les autorités françaises qui avaient exprimé publiquement leur réprobation de la manière dont s'était déroulée l'élection.
Son obsession au cours des premiers mois de son installation au pouvoir sera de trouver le moyen d'effacer le souvenir des conditions peu glorieuses dans lesquelles il avait été intronisé. A court d'imagination, il finira par se rabattre sur la formule éculée du référendum, un subterfuge lui permettant de convoquer les électeurs pour les appeler à se prononcer par Oui ou Non à la paix ! Autant demander à des électeurs sains de corps et d'esprit de choisir entre la guerre ou la paix, la mort ou la vie ! Largement en faveur du oui à la paix, le résultat sera transformé par Bouteflika en plébiscite en faveur de sa politique et, par glissement sémantique, en plébiscite de sa personne. Par ce tour de passe-passe, il pouvait maintenant revendiquer une légitimité populaire et s'en prévaloir, tant auprès de ceux qui contestaient la régularité du scrutin précédent, qu'auprès de ceux qui l'avaient installé au pouvoir.
Une fois bien calé dans son fauteuil et fort de sa nouvelle « légitimité », Abdelaziz Bouteflika, qui avait été jusqu'alors tout sucre tout miel avec les militaires, commençait à les asticoter et à leur décocher des flèches empoisonnées. Tout en faisant l'éloge de l'armée qui, disait-il, avait sauvé le pays de la catastrophe annoncée, il multipliait les déclarations ambiguës sur l'arrêt du processus électoral en 1992, qu'il considérait comme une première violence contre le peuple, sur la nature de l'insurrection et des groupes armés, sur l'ampleur véritable du nombre de victimes au cours des années de sang, etc. Faisant allusion aux militaires, il déclarait qu'on lui avait fixé des frontières à ne pas franchir, ajoutant, avec la véhémence qu'on lui connaîtra par la suite, qu'il refusait d'être un trois quarts de Président !
A tous les étrangers qu'il rencontrait, il se plaignait des généraux qui le bridaient dans son action, ce qui était totalement faux. Les militaires, qui n'avaient aucun intérêt à faire de lui une potiche, lui avaient au contraire remis les rênes du pouvoir - tout le pouvoir - sans aucune restriction, y compris sur l'armée. Pour expliquer ce comportement déroutant, il faut savoir que A. Bouteflika, dont l'ego est sans limite, ne supportait pas l'idée, alors bien ancrée dans l'opinion, que les militaires étaient les véritables décideurs dans le pays. Ressentant cette rumeur comme une torture insoutenable, il voulait que tout le monde sache qu'il était le maître absolu du pays et que les seuls liens qu'il avait avec les militaires étaient ceux de supérieur à subordonnés.
Dans sa mégalomanie, il voulait rappeler à ceux qui pouvaient en douter qu'il était un Président à part entière et sans partage ; que son retour aux affaires n'était que juste réparation du préjudice qu'il estimait avoir subi après la disparition du président H. Boumediène auquel il devait, dans sa logique, succéder en raison de sa proximité ; qu'il n'avait rien à devoir à personne, pas même aux militaires. Il faut savoir également que A. Bouteflika n'est pas du genre à s'embarrasser de reconnaissance envers ceux qui l'ont soutenu, qu'il s'agisse de H. Boumediène, à qui il doit toute sa carrière politique et pour lequel il n'a jamais eu la moindre pensée, ou des généraux qui avaient pris le risque de s'aliéner l'opinion nationale et internationale pour l'imposer à la tête du pays. Ces derniers commençaient d'ailleurs seulement à découvrir la face cachée de l'homme qu'ils avaient sorti de l'oubli. Désarçonnés et piégés, ils n'avaient d'autre alternative que d'assumer les conséquences de leur choix, attendre la fin du mandat en se cantonnant dans un légalisme de mauvais aloi.
Très limitées, leurs relations seront caractérisées par une forte crispation, sans toutefois déboucher sur un conflit ouvert. Il arrivera bien au chef d'état-major de prendre ses marques à l'occasion, mais sans jamais franchir le Rubicon. A l'approche de l'échéance électorale d'avril 2004, tout le microcosme politique d'Alger ne parlait plus que de la grande désillusion des responsables militaires et de leur volonté, dans la perspective du scrutin à venir, d'observer une stricte neutralité afin de favoriser l'instauration d'un régime véritablement démocratique dans le pays. Cette position sera confirmée à des personnalités nationales qui en déduiront que l'armée qui avait porté A. Bouteflika au pouvoir, en 1999, optait cette fois-ci pour une compétition électorale ouverte et loyale. Cette déduction était malheureusement erronée.
Elles s'en apercevront au tout début de la campagne électorale lorsque, foulant aux pieds toutes les règles de droit et de bienséance, le ministre de l'Intérieur montera au créneau avec pour objectif affiché d'abattre tout candidat pouvant faire de l'ombre à son chef, n'hésitant pas à recourir aux méthodes de barbouzes pour éliminer de la course tout concurrent crédible. C'est ainsi qu'à la place de la compétition politique loyale que l'on avait, un temps, escomptée, on se retrouvait avec un A. Bouteflika plein de suffisance, menant campagne avec tous les moyens et appareils de l'Etat d'un côté et, de l'autre, des candidats totalement démunis, en butte aux vexations mesquines, aux obstructions administratives les plus invraisemblables, aux pressions de toutes sortes et à des mesures d'intimidation indignes à l'encontre de leurs sympathisants.
Ni les protestations des personnalités concernées ni les dénonciations de la presse indépendante n'étaient parvenues à faire cesser ces agissements qui donnaient de l'Algérie l'image d'un Etat dévoyé. Les responsables militaires, l'arme au pied, regardaient faire sans réagir. Interpellés par un groupe réunissant les candidats les plus représentatifs, ils étaient restés muets, visiblement incapables de rappeler à l'ordre le tout-puissant ministre de l'Intérieur qui fera « élire » A. Bouteflika dès le premier tour, avec un score comparable à celui des autres dictatures du monde arabe. La question se posait alors de savoir si les militaires étaient partie prenante dans ce nouveau coup de force. On peut affirmer, surtout avec le recul du temps, qu'ils y étaient totalement étrangers. La vérité, c'est que la neutralité dont ils se gargarisaient cachait en fait leur neutralisation par A. Bouteflika et son ministre de l'Intérieur. La vérité, c'est que les anciens faiseurs de rois avaient perdu toute capacité à infléchir le cours des événements.
Déterminant en 1999, leur poids politique était devenu insignifiant en 2004. Ils avaient été évincés du champ politique. Cette éviction aurait pu être considérée comme une action salutaire si l'ordre établi avait été remplacé par une démocratie véritable et non par un régime policier semblable, en beaucoup de points, à celui de la Tunisie voisine, quoique plus proche de celui d'un Bourguiba frappé de sénilité que de celui, encore vigoureux, d'un Ben Ali. Pour ceux qui s'étaient engagés dans la compétition électorale sur la base d'un scrutin sincère et honnête, la déception était à la mesure des espoirs qu'ils avaient tout d'abord nourris.
Ils constataient avec amertume toute l'inanité de l'action qu'ils avaient menée au cours des années précédentes et ce constat affligeant les conduisit à se poser la question de savoir s'ils devaient continuer dans la même voie ou s'effacer en attendant qu'apparaissent des formes d'expression plus convaincantes. Certains avaient préféré garder le silence plutôt que de servir d'alibi à un régime qui avait besoin d'eux pour faire croire, à l'extérieur, qu'il était respectueux des libertés démocratiques. Le début du second quinquennat sera marqué par le départ à la retraite du général M. Lamari, que les uns avaient qualifié de volontaire et les autres de limogeage en bonne et due forme. Dans l'une comme dans l'autre hypothèse, ce départ avait été tout bénéfice pour A. Bouteflika qui en avait profité pour assurer totalement son emprise sur l'institution militaire.
Il pouvait, dès lors, donner libre cours à son appétit de pouvoir. Se voulant tout à la fois président à vie, chef de gouvernement, chef suprême des forces armées, émir des croyants et guide inspiré par la volonté divine, il gouvernait par ordonnance, nommait et révoquait comme bon lui semblait. Il exigeait la soumission des institutions comme des partis politiques, des ministres comme des députés et sénateurs, des civils comme des militaires, des laïcs comme des religieux, des nouveaux comme des anciens, avec une prédilection pour les plus connus d'entre ces derniers qu'il se plaisait à voir figurer dans sa cour. C'est au début de l'année 2006 qu'une maladie grave viendra le terrasser et stopper net son activisme débridé. Il sera contraint à une longue hospitalisation, en France, dans ce pays qu'il avait si durement fustigé au tout début de son installation au pouvoir.
Depuis son retour au pays, en février 2006, il est réduit à une vie végétative entrecoupée de rares et brèves apparitions publiques ayant pour but de prouver que le pouvoir n'est pas vacant. Mais les efforts déployés pour le montrer à son avantage et masquer son état d'extrême épuisement restent vains. C'est un septuagénaire à bout de souffle, gravement diminué physiquement que les citoyens ont sous les yeux et c'est cet homme que le clan au pouvoir leur propose de garder encore à la tête du pays ! Dans l'hypothèse plus que probable où A. Bouteflika postulera pour un troisième quinquennat, il ne faut pas être devin pour prédire que son « élection » se déroulera selon un scénario identique à celui de 2004. Il se passera de nouveau du soutien de l'armée, dont la neutralisation s'est accentuée depuis, et se fera porter, comme en 2004, par son ministre de l'Intérieur avec l'appui de l'appareil policier dont les effectifs ont explosé entre-temps. Comme en 2004, les partis godillots de l'alliance dite présidentielle assureront le décorum et son animation.
Devant une perspective aussi sombre, le moins que l'on puisse faire est de boycotter les urnes, mais de manière encore plus massive que lors des scrutins précédents. Le boycott reste malheureusement le seul mode d'expression pour montrer à l'opinion nationale et internationale que les Algériens en ont assez de A. Bouteflika et de ses mascarades électorales. Le boycott est non seulement un devoir civique, mais un acte patriotique. Face aux graves périls qui menacent le pays, des changements en profondeur doivent intervenir avant qu'il ne soit trop tard. Il faut fermer la parenthèse actuelle et amorcer un processus démocratique, seul à même d'arrêter la descente aux enfers des dix dernières années. Il faut suspendre la Constitution et les partis politiques, dissoudre le Parlement, remettre le pouvoir à un gouvernement de transition qui aura pour tâche, dans les six à douze mois de son mandat, de gérer les affaires courantes et de mettre sur pied un Conseil national pour l'instauration de la démocratie (CNID).
Ce Conseil, limité à quelques dizaines de personnalités au-dessus de tout soupçon, représentatives des différentes composantes de la société algérienne, aurait pour mission d'élaborer les mécanismes institutionnels garantissant l'instauration de la démocratie. Mais un nouveau départ tel que celui que nous appelons de nos vœux n'a de chance de réussir que s'il s'appuie sur des générations nouvelles, celles qui ont l'ambition de mettre leur pays au diapason du monde moderne en transformation continuelle. Quant aux anciens, leur plus grand mérite sera de faciliter la tâche des nouveaux par tous les moyens possibles. S'agissant de Bouteflika, ce qu'on peut lui souhaiter sincèrement, c'est un sursaut de clairvoyance pour renoncer non seulement à un troisième mandat, mais à toute vie politique active ; qu'il rentre chez lui et qu'il prenne le repos que son âge et son état de santé exigent instamment.


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