Résumé : Je décidais de passer auprès de mon mari le reste de la nuit afin de surveiller ses réactions. Le médecin de garde vint me rejoindre, et je fus stupéfaite d'apprendre qu'il était de mon village, et qu'il avait connu mon grand-père. 45eme partie Le jeune médecin hohce la tête en souriant : - Et j'ai même joué avec toi à cache-cache dans les champs, à saute mouton, et nous avons à maintes reprises, mangé dans le même plat avec les autres enfants de la famille. à cette époque je venais souvent à la ferme durant les grandes vacances, et je t'ai connue toute petite. - Mais tu disais qu'on avait aussi fait des études ensemble. - Oui au primaire. Puis tu es partie en ville, et je ne t'ai revue que des années plus tard. J'ai su que tu étais médecin, et que tu étais aussi mariée et mère de famille. - Comment t'appelle-tu donc ? - Samir….Dr Samir D…. Je me frappais le visage du plat de la main. Samir….Mais oui, Samir, le petit rouquin qui s'amusait tant avec moi, et qui me faisait rire aux éclats alors que je n'avais pas mes six ans. Comme le temps passe vite. Il est vrai que j'avais quitté la ferme très jeune, mais cela n'aurait pas dû m'empêcher de repenser aux anciens camarades de jeu. Samir devait avoir mon âge. Oh mon Dieu, comment ais-je pu enterrer tous ces souvenirs de mon enfance. Pourtant, Samir je l'ai revu même lors de mon adolescence alors que je passais mes vacances à la ferme. Mais il avait bien changé. Que reste t-il donc du jeune rouquin aux multiples tâches de rousseur sur le visage, et dont l'air jovial, n'échappait à personne. - Oui…Samir….çà y est je vois qui tu es…. Mais tu devrais savoir que cela fait des années… - Je sais. Mais cela ne m'a pas empêché de te reconnaître Mina. Pour être plus honnête, je vais te confier que je n'aurais jamais pu te reconnaître de mon côté si tu n'étais pas médecin, et si je t'avais pas rencontré lors de certains séminaires. - Ah voilà donc l'explication… - Pas seulement celle-là. Il baisse les yeux un moment : - Je ne t'ai jamais oubliée Mina. Jamais. Toute ma vie, j'ai voulu reprendre contacte avec toi. J'ai travaillé dur pour devenir médecin comme toi. Je t'enviais un peu, parce que ta famille pouvait t'aider dans tes études, par contre moi, je devais travaillais et faire des métiers bien ingrats pour me permettre d'entamer ma médecine. J'ai quitté le village cela fait bien longtemps. Mes parents sont trop vieux pour me rejoindre en ville, mais ils coulent des jours heureux au bled. Ils se reposent maintenant après une longue vie de labeur. - Cela fait longtemps depuis que tu travailles dans cet hôpital… ? - Deux ans. - Il m'est arrivée de venir plusieurs fois dans cet hôpital, mais c'est la première fois que je te vois Samir. - Ce n'est pas le cas pour moi. Bof…. Laisse tomber Mina. Les choses ont pris une autre tournure pour nous. Et cela va de soi, on n'est pas du même niveau social. - Ne dis pas de bêtises. Je n'aime pas la discrimination Samir. Tu es médecin tout comme moi. Cela n'a rien à voir ni avec ton milieu social ni avec ton statut familial. Certes, je suis la fille d'une famille aisée, mais cela ne compte absolument pas pour notre amitié. Tu t'ai rappelé nos jeux et nos courses… !. Tu vois nous étions des enfants, et nous nous partagions tout dans notre univers d'innocence. - Merci Mina. Tu ne peux pas savoir le plaisir que j'ai ressenti en te retrouvant. Y. H.