La corporation des chauffeurs de taxi à Oran semble une fois de plus se déchirer entre partisans de la grève et partisans de l'attentisme. En effet, samedi, la grève de deux jours, annoncée pour les 9 et 10 mai, n'a été finalement maintenue que par deux syndicats sur les 4 au départ qui avaient lancé l'appel à la grève. Samedi, comme prévu, mais avec un impact moins important, les chauffeurs de taxi affiliés à l'Ugcaa et à l'Unat ont maintenu leur mouvement de protestation. Ils étaient près de 500 taxis à s'être rassemblés le matin au quartier Delmonte à proximité du siège de la station de l'Entv et de Rradio-El-Bahia. Un regroupement qui ne perturbait pas trop la circulation. Les usagers d'Oran ont bien senti le matin, lorsqu'il fallait trouver un moyen de transport, que le nombre de taxis en service était réduit, les faisant livrer à un véritable parcours du combattant pour se déplacer à Oran. Les deux syndicats de la corporation qui ont décidé de se retirer de la grève sont la Sntt et l'Unact. Ceux-ci, pour justifier leur défection, ont déclaré que le dossier de leurs revendications se trouvait au niveau du ministère des Transports et qu'il fallait laisser du temps aux pouvoirs publics pour qu'ils répondent. Parmi ces revendications qui ont poussé aujourd'hui la corporation des taxis à monter au créneau figure la question de la disponibilité des agréments délivrés par le Trésor public pour éviter d'être ainsi à la merci “du marché des agréments des moudjahidine et de leurs ayants droit, le gèle de l'octroi des carnets de places, mais surtout l'effacement des dettes fiscales de l'année 1993 à 2003. Ce dernier point avait surgi aussitôt que le candidat Bouteflika avait annoncé l'effacement des dettes des fellahs lors de la campagne présidentielle.