Algérie Télécom a expliqué, hier, les raisons qui l'ont amenée à procéder à la suspension de ses prestations au provider tout en apportant quelques éclaircissements en réaction aux propos de Nouar Harzallah, P-DG d'Eepad. L'opérateur Algérie Télécom (AT) a réagi, hier, à travers un communiqué, aux déclarations faites à la presse par le premier responsable du fournisseur d'accès à Internet Eepad à propos de la décision du premier cité de suspendre provisoirement à ce dernier les prestations fournies en matière de raccordement à la toile. La société, dirigée par Moussa Benhamadi, a toutefois décidé de rétablir ses prestations à l'opérateur privé tout en lui enjoignant de s'acquitter de ses dettes vis-à-vis d'AT avant le 26 mai, date à laquelle l'opérateur public menace de procéder à “une rupture définitive de la fourniture du service jusqu'au règlement intégral de l'ensemble des sommes à terme échues”. “Soucieuse de l'intérêt général des Algériens et consciente de son rôle promoteur des technologies de l'information et de la communication en Algérie”, AT affirme, dans son communiqué, avoir décidé de rétablir le service (connexion) au profit de l'Eepad “tout en établissant un échéancier pour le paiement des créances avant la date du 26 mai”. AT a expliqué, hier, les raisons qui l'ont amenée à procéder à cette suspension de ses prestations à l'Eepad tout en apportant quelques éclaircissements en réaction aux propos du P-DG de l'opérateur privé. “Le provider doit à Algérie Télécom, au 30 avril 2009, plus de 2,6 milliards de DA au titre des différentes prestations fournies par cette dernière, sans compter une somme de 600 millions de DA en cours de validation par les deux parties”, indique le communiqué d'AT, qui affirme que ses créances sur Eepad “étaient déjà de 1,5 milliard de DA avant la baisse décidée sur le tarif public d'Internet, contrairement aux déclarations du premier responsable de la société Eepad”. Pour AT, ce dernier “essaye d'introduire des confusions entre le paiement des dettes commerciales effectives et la baisse des tarifs décidée par les pouvoirs publics le 16 avril 2008”. AT assure qu'elle débourse chaque année une moyenne de 4 milliards d'euros aux fournisseurs étrangers “pour permettre à Eepad de servir ses clients qui sont en quasi-totalité facturés en prépayé”. AT indique aussi que le provider a demandé et obtenu un échéancier de paiement, et l'accord signé entre les deux parties stipulait que Eepad devait effectuer un premier versement d'un montant de 430 millions de DA le 5 mai 2009. L'opérateur privé, d'après AT, n'a pas respecté l'échéance en plus d'un délai de 8 jours qui lui a été accordé, ce qui l'a amené à suspendre ses prestations d'accès à Internet. Le premier responsable d'AT, M. Benhamadi, a rappelé hier que c'est le conseil d'administration qui avait pris une résolution pour laquelle il a été mandaté pour procéder à la récupération de l'ensemble des créances détenues par les ISP et dans le cas où il n'y aurait pas de paiement, il demande à AT de procéder à la suspension des services et, a-t-il souligné, d'engager des poursuites judiciaires contre ceux qui refusent de payer. H. SaIdani