Boubekeur Derguini, chef du groupe parlementaire RCD “Le plus intéressant dans la présentation du Premier ministre est le fait qu'il reconnaisse que la situation financière de l'Algérie est précaire, compte tenu de la réduction des exportations en hydrocarbures et de la crise financière mondiale. Les promesses électorales du président de la République sont traduites en plan d'action, mais avec aucune explication sur la manière de les appliquer. Il a parlé de la création de 3 millions d'emplois. Cela nous paraît incongru puisque le taux officiel de chômage est de 11%, c'est-à-dire environ un million de demandeurs d'emploi.” M. Taazibt, chef de file des députés du PT “Nous avons constaté, en étudiant le plan d'action du gouvernement, qu'il y a prise de conscience des conséquences de la crise financière sur l'économie nationale. Des mesures sont prises pour protéger la production nationale et allouer une grosse enveloppe budgétaire à l'agriculture. Nous considérons qu'il faudra aller encore plus loin. Toutes les entreprises publiques peuvent avoir des parts de marché, pour peu qu'on les favorise. Il est nécessaire de renégocier l'Accord d'association avec l'Union européenne. D'autant qu'il y a péril en la demeure, en ce sens que le niveau des importations des pays de l'Union européenne explose, tandis que le volume des exportations est en baisse.” Chiheb Seddik, vice-président de l'APN (RND) “Nous pensons que le programme reprend l'ensemble des promesses faites par le président de la République, durant sa campagne électorale. Il se veut une continuité du travail engagé pendant les précédents mandats aussi bien pour les réformes institutionnelles que pour la prise en charge, un tant soit peu, des préoccupations de la société. Il met l'accent sur le parachèvement du processus de réconciliation nationale. Au-delà de la prise en charge des problèmes engendrés par la tragédie nationale, il se veut un projet de société, basé sur nos valeurs ancestrales de paix et de concorde et l'instauration de l'Etat de droit. Je pense que ce projet n'engage pas seulement le gouvernement. Il faut que tous les éléments constituant la chaîne de gouvernance soient impliqués dans sa concrétisation.” Daâdoua layachi, chef du groupe parlementaire du FLN “Globalement, le plan d'action est admis. Il a besoin de retouches, dont nous ferons part durant le débat général. Nous parviendrons certainement à un accord avec le gouvernement puis nous voterons en faveur du plan d'action. Pour le moment, je ne peux dire davantage.”