Une centaine d'étudiants en pharmacie ont organisé un sit-in hier matin, devant l'administration de la faculté centrale d'Alger. À l'origine de ce rassemblement, le mécontentement des étudiants sur la date des examens prévue pour le 30 mai. En effet, ils ont revendiqué la tenue d'un conseil pédagogique avec les professeurs pour changer les dates des épreuves. Le problème des 5 promotions en pharmacie, réside dans la surcharge des cours. “Cela représente 75 % du programme, c'est un laps de temps très court pour la révision”, selon une étudiante. “Si rien n'est entrepris par les responsables, nous boycotterons les examens. Nous demandons seulement nos droits”, a réclamé une étudiante de quatrième année. Il faut savoir que les étudiants avaient proposé deux solutions au chef de département. La première “est de passer un EMD en juin mais seulement en allégeant le programme”. La deuxième est de passer les examens en “les prolongeant jusqu'à fin juillet, alors, on aura tout le temps pour réviser convenablement”, a déclaré la déléguée des quatrièmes années. Concernant la réaction de Mme le chef de département, les étudiants affirment que leurs doléances “n'ont pas été prises en considération. Pour ce sit-in, elle a seulement dit, laissez-les parler, ils vont finir par partir”. Interrogée sur le rassemblement, elle ne voulut nullement s'exprimer. “Nous allons discuter avec les étudiants pour trouver une solution. Maintenant, se sont eux qui décident”, a-elle-dit. Pour sa part, le doyen de la faculté a carrément refusé de nous recevoir. Enervés et désespérés, en voyant leur année partir en fumée, quelques étudiants ont accusé les professeurs de les avoir manipulés et de les avoir par la suite abandonnés. “Ils se sont servis de nous, car on les a soutenus et maintenant ils nous tournent le dos. Bien sûr, ils préfèrent passer de bonnes vacances d'été, au lieu de s'occuper de notre cas”, ont-t-ils déclaré. Après deux heures d'attente, le doyen et le chef de département ont reçu les délégués de chaque promotion dans le but de les entendre et de régler le problème. À l'issue de la réunion, les délégués ont exprimé un certain soulagement. “Le doyen nous a demandé de préparer nos revendications. Et de choisir l'une d'elles par vote avec les autres étudiants. Ce qui devra lui être remis samedi”. Par contre, selon le recteur de l'université d'Alger, la réaction des étudiants s'inscrit dans “leur droit”.