après la découverte de plusieurs dizaines de cas de fièvre maltaise à djelfa DECLENCHEMENT D'UNE ENQUÊTE EMIDEMIOLOGIQUE Il aura fallu beaucoup de temps à l'Etablissement public de santé de proximité de la daïra d'Aïn Oussera pour réagir aux différents rapports faisant état de l'existence de brucellose dans la région de Had Sahari, 150 km environ au nord-est du chef-lieu de wilaya de Djelfa, avant de se décider enfin à déclencher une enquête épidémiologique au sujet de dizaines de cas humains de cette maladie infectieuse communément appelée fièvre maltaise en référence au premier lieu de son apparition en 1850. En effet, malgré les échos, du reste relayés par la presse locale, les premières investigations ont tardé à venir. Ainsi, sur les 83 prélèvements effectués par l'équipe de médecins dépêchée sur les lieux les 18 et 19 mai, cinq cas de cette anthropozoonose, parmi lesquels un praticien vétérinaire chargé de l'inspection, dont la contamination est due à une exposition professionnelle, ont été enregistrés dans la localité de Chareb, 15 kilomètres au sud de Had Sahari. À l'heure où nous écrivions ces informations, une deuxième enquête devait incessamment cibler la zone d'Ouled Saïd à l'ouest de la même localité en vue de lever le voile sur ce qui a tout l'air d'être une épidémie. Pour rappel, pas moins de 78 cas ont été signalés depuis mars dernier. Ce qui porte à 83 le total des personnes déjà touchées par la maladie, les dizaines d'autres cas relevés dans les localités de Sidi Baïzid, Selmana et Sed Rahal. Du pain sur la planche donc pour les services vétérinaires de la wilaya de Djelfa qui doivent revoir beaucoup de choses dans leur stratégie de prévention et de gestion des zoonoses qui non seulement constituent un problème de santé publique mais aussi mettent en péril le patrimoine ovin et caprin, principale richesse de la capitale des Hauts-Plateaux et de toute la steppe. S. OUAHMED Le mufti de la ville n'est plus La ville de Djelfa est en deuil. Elle vient de perdre l'une de ses figures les plus influentes en la personne du cheikh Amer Mahfoudhi Ben El-Mabrouk décédé mercredi dernier des suites d'une longue maladie. Le regretté, natif de la région de Messaâd en 1930, n'était pas seulement un imam et un mufti mais aussi un érudit, un âlem, un guide et un chef spirituel. Très tôt, son père l'initiera au noble Coran et l'enverra dès l'âge de seize ans, parfaire son apprentissage à la zaouïa d'El-Hamel où il rencontra feu le cheikh Messaoudi Attia qui deviendra son maître et son précepteur. Après l'Indépendance, le cheikh Si Amer Mahfoudhi occupera plusieurs postes en lien permanent avec sa vocation originelle. Il sera entre autres, et pendant de longues années, imam chargé du prêche du vendredi à la grande mosquée de la ville, responsable des questions religieuses et des waqfs de la wilaya de Djelfa. Il lègue aussi un riche patrimoine d'ouvrages et de manuscrits consacrés à la théologie du fiqh dans l'islam. Il a été inhumé jeudi dernier au cimetière El-Madjhouda où l'accompagnaient des milliers de personnes. Des autorités civiles et militaires, ses amis et disciples, de vénérables chouyoukh venus de plusieurs wilayas, des anonymes ont bravé un soleil de plomb pour venir rendre un dernier hommage au cheikh. S. OUAHMED