L'association des familles de victimes du terrorisme, Djazaïrouna, a organisé, hier, un rassemblement au quartier Zabana de Blida. N'ayant pas pu tenir le sit-in prévu devant la prison militaire en raison de l'impressionnant dispositif sécuritaire mis en place la veille, les familles victimes du terrorisme ont improvisé un meeting à proximité du tribunal militaire. Les manifestants scandaient des slogans hostiles à la libération de Benhadj qu'ils considèrent comme celui qui a endoctriné et poussé au crime les groupes islamiques armés. On pouvait lire sur les banderoles : “Assassin tu l'est et assassin tu le resteras”. À signaler que l'Association nationale des familles de journalistes assassinés par le terrorisme (ANFAJAT) a participé au mouvement de protestation de Blida. Pour Mme Abada, présidente de l'ANFAJAT, “cette libération intervient alors que nos larmes n'ont pas séché”. “Plusieurs plaintes seront introduites auprès des tribunaux algériens contre Ali Benhadj pour son appel au meurtre”, nous dira Cherifa Kheddar, présidente de l'association Djazaïrouna. Notre interlocutrice ajoutera : “Nous allons nous battre pour que la notion de crime contre l'humanité soit prise en compte par le code pénal algérien et pour que Ali Benhadj soit poursuivi pour ce chef d'accusation”. Pour la présidente de Djazaïrouna, “Ali Benhadj doit payer pour les assassinats et massacres commis dont il est l'instigateur”. À signaler que deux membres de l'association Djazaïrouna ont été arrêtés par la police et ensuite relâchés suite à l'intervention de Cherifa Kheddar. M. A.