Hamas, le frère ennemi du Fatah, a critiqué les entretiens entre le président palestinien Mahmoud Abbas et le président américain Barack Obama, estimant qu'ils avaient déçu l'espoir des Palestiniens. “La rencontre n'a rien apporté de nouveau. Elle a complètement déçu l'espoir du peuple palestinien”, a déclaré le porte-parole du Hamas à Gaza, Faouzi Barhoum. Le président américain qui avait reçu auparavant le Premier ministre israélien, l'ultraconservateur Netanyahu qui a affiché ouvertement une fin de non-recevoir aux demandes de Washington, n'a pas fait pression sur Israël pour qu'il revienne à la table des négociations et avant cela mettre fin à son siège de Gaza et à l'extension de ses colonies en Cisjordanie. Lors de ses entretiens avec Abbas à Washington, Obama s'est contenté d'appelé à nouveau Israël à mettre fin à la colonisation, ajoutant croire “fermement à une solution à deux Etats”, avec un Etat palestinien qui coexisterait avec l'Etat hébreu. De simples déclarations puisque le locataire de la Maison- Blanche devait ajouter que toutefois, il écartait l'idée de s'enfermer dans un “calendrier artificiel” de résolution du conflit, comme l'avait fait son prédécesseur, George W. Bush. Autant dire qu'il ne fera rien sans le consentement des Israéliens. Obama, comme ses prédécesseurs, met sur un pied d'égalité Israël et les Palestiniens ! S'il demande à l'Etat hébreu des efforts, il a également expliqué à Mahmoud Abbas qu'il devait assurer la sécurité en Cisjordanie et faire cesser les sentiments anti-israéliens qui règnent dans nombre d'écoles et de mosquées des territoires palestiniens. Pour ne pas paraître en reste, dit mettre dans la balance son immense popularité internationale et la nouvelle crédibilité de son Administration dans le monde arabe pour inciter les parties israélo-palestiniennes à franchir leurs lignes rouges respectives. Le plan de paix qu'il devrait présenter le 4 juin prochain dans son discours au Caire diffère des nombreuses initiatives précédentes en fixant d'emblée le statut des réfugiés de 1948 et la question de Jérusalem, plutôt que de s'enliser dans d'interminables pourparlers, promettent ses collaborateurs. Mais, il n'est pas certain qu'Israël accepte tant que Washington n'est pas disposé à lui faire accepter des concessions. Sortant de l'entrevue avec Obama, Mahmoud Abbas l'a qualifiée de “sérieuse et franche”, espérant que ses promesses vont se réaliser !