Les enquêtes menées ont démontré que sur les 52 accidents du travail, dus au non-port du casque, 13 ont été mortels. Pour protéger les ingénieurs, les travailleurs, ouvriers et manœuvres, des risques professionnels directement liés à leurs métiers dans le domaine du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique, l'organisme de prévention de ces risques, à savoir l'Oprebatph, a organisé, avant hier, à Sétif, une journée d'étude sur le port du casque sous le signe “Jamais sans mon casque”. En effet, cette manifestation, destinée aux chefs d'entreprise et responsables chargés de la sécurité des travailleurs, s'inscrit dans le cadre d'une campagne de sensibilisation nationale. Dans son allocution d'ouverture, le représentant du directeur général de cet organisme étatique a noté que le manque d'organisation et le non-respect des règles de sécurité au sein des entreprises et au niveau des chantiers sont souvent à l'origine d'accidents graves, voire mortels. Selon M. Touati de la direction régionale de l'Oprebatph de Constantine, 832 opérations de sensibilisation ont été menées en 2008 dans 18 wilayas de l'Est. Les enquêtes ont montré que sur les 52 accidents enregistrées et dus au non-port du casque, 13 ont été mortels. Les chiffres avancés par notre interlocuteur sont alarmants et nécessitent un effort considérable de la part des chefs d'entreprise afin de préserver les vies des travailleurs et réduire la facture des soins médicaux dans le cadre des accidents du travail. Sur les 316 entreprises visitées par les enquêteurs de l'organisme, 26 seulement disposent d'une commission d'hygiène et sécurité. Par ailleurs, M. Touati a, lors de son intervention, affirmé que sur les 26 commissions qui existent, 13 sont opérationnelles. La quasi majorité des entreprises ne respecte pas les règles de sécurité et les lois en vigueur, pour ne citer que le décret 06/08 organisant la sécurité dans les entreprises et lieux de travail. L'absence des comités interentreprises, du budget de prévention et de programmes spéciaux en matière d'hygiène et de sécurité sont les principales anomalies relevées lors des déplacements faits par les responsables de la direction régionale de Constantine. Certaines entreprises prévoient un budget pour ce chapitre mais ne le consomment jamais. Il faut noter que l'évolution du port d'une tenue de travail spéciale, des chaussures de sécurité, des gants, des lunettes, des masques de protection, a montré une évolution au sein des entreprises. Cependant, l'évolution du port du casque, qui reste encore une contrainte, est la dernière dans la classification des recommandations appliquées en 2008. Lors de la journée d'étude, les chefs et responsables d'entreprise ainsi que les représentants des travailleurs ont été appelés à inciter ces derniers à porter leurs casques et à utiliser la jugulaire afin de protéger le crâne des projectiles ou chutes et heurts de la tête, tout en rappelant que, conformément à la loi 88-07 du 26 janvier 1988, le travailleur doit bénéficier des vêtements spéciaux, équipements et dispositifs individuels de protection d'une efficacité reconnue ; l'employeur doit aussi veiller à ce que les casques distribués soient effectivement utilisés.