La révision de la convention qui lie les deux pays en matière de santé fait suite aux nombreuses doléances émanant de malades algériens qui s'étaient plaints de la cherté des tarifs appliqués par la clinique cubaine. Ce qui n'était que simple présomption vient de prendre forme avec la signature, la semaine passée, des sept conventions dans le cadre de la santé, lors de tenue de la 16e session de la commission mixte intergouvernementale. Ces accords stipulent que les cliniques ophtalmologiques cubaines, opérationnelles ou en construction à travers le territoire national, sont désormais la propriété de l'Etat algérien et seront dorénavant entièrement gérées par l'Algérie, mais que celle-ci profitera toutefois de la main-d'œuvre cubaine et de la longue expérience de ses médecins spécialistes et de leur savoir-faire dans le domaine. La révision de la convention qui lie les deux pays en matière de santé fait suite aux nombreuses doléances émanant de malades algériens qui s'étaient plaints de la cherté des tarifs appliqués par la clinique cubaine, et dont Liberté avait, d'ailleurs, largement fait écho dans son édition du 7 décembre 2008. En effet, de l'avis même de beaucoup de patients, la moindre consultation ou opération est chèrement rémunérée. Une consultation ordinaire coûterait jusqu'à 8 000 DA, tandis qu'une intervention chirurgicale frôlerait facilement le seuil des 90 000 DA. Ajoutez à cela le fait qu'aucune convention n'ait été signée avec la Sécurité sociale, ce qui, évidemment, pose énormément de désagréments aux centaines de malades, essentiellement les petites bourses, qui ne cessent, malgré cela, d'affluer des quatre coins du pays, en témoignent les 46 000 personnes consultées-pardonnez du peu ! – et les 3 000 interventions chirurgicales pratiquées en un laps de temps aussi court. Pour rappel, la clinique ophtalmologique de l'amitié algéro-cubaine de Djelfa qui a ouvert ses portes au mois d'avril 2008, a été entièrement financée par Cuba, coûtant la bagatelle de 20 millions de dollars. Cette structure hospitalière, la première du genre dans tout le Maghreb, offre une capacité d'accueil de 120 lits, 8 blocs opératoires et deux laboratoires. Elle utilise une technologie de pointe qui lui permet de d'intervenir sur différentes maladies des yeux et autres troubles de la vision tels que la cataracte, le glaucome, la chirurgie réfractive, le stigmatisme, la myopie, la presbytie, l'hypermétropie, la rétine vitreuse et les maladies de la cornée. L'accord en question prévoit non seulement d'étendre le partenariat à d'autres spécialités médicales comme la santé maternelle et néonatale ou encore l'encadrement de certains centres d'oncologie, en cancérologie, mais aussi au domaine de l'industrie pharmaceutique avec notamment le projet de fabrication prochaine du vaccin contre l'hépatite B en collaboration avec les laboratoires Saidal. Un grand réconfort donc pour les milliers de patients et de patientes qui verront dans un futur proche, les prix des consultations baisser et leurs coûts amortis par la Sécurité sociale.