Le représentant de l'UNHCR en Algérie, M. Pablo Mateu, a révélé, hier à Annaba, à l'occasion de la célébration de la journée mondiale du réfugié, que “parmi les 42 millions de personnes déracinées dans le monde, presque 6 millions d'entre elles sont des réfugiés qui vivent en exil, principalement au niveau des camps comme ceux de Tindouf (Algérie)”. Ces personnes ont été recensées depuis au moins 5 ans, voire plus (33 ans dans le cas des réfugiés sahraouis), dans ce que les humanitaires appellent des situations prolongées de réfugiés. Devant un parterre constitué de nombreux diplomates, dont l'ambassadeur de la Grèce et les consuls de France, de Russie et du Sahara occidental pour l'Est, ainsi que du premier secrétaire de l'ambassade d'Italie et des représentants des ONG, l'orateur a relevé que ces situations interminables de réfugiés ne prennent pas en compte les millions de personnes qui sont déplacées dans leur propre pays et qui augmentent considérablement le nombre de réfugiés dans le monde. “Bien que les lois internationales fassent la distinction entre réfugiés et personnes déplacées, une telle distinction est absurde pour ceux qui ont été forcés de quitter leurs domiciles et qui ont tout perdu”, regrettera M. Pablo Mateu en souhaitant que les personnes déracinées bénéficient toutes d'une assistance qu'elles aient ou non traversé une frontière internationale. Poursuivant son allocution, il indiquera que le HCR travaille avec les autres agences des nations unies pour ensemble donner aux personnes déplacées l'aide dont elles ont besoin,