Ceux qui devraient raser les murs même après repentance se comportent en maîtres dans un pays qu'ils vouaient à sa perte et qu'ils destinaient à l'obscurité. N'était la qualité des protagonistes, un Patriote de première heure et un ex-“émir” de l'AIS, d'une part, et la genèse de l'affaire qui a fini par mort d'homme, d'autre part, il n'y aurait pas eu d'affaire Gharbi. ç'aurait été une simple affaire de justice comme les autres avec un juste verdict ou une décision inique. Mais ce cas est différent. C'est pourquoi il nous interpelle par devoir de mémoire pour tous ceux qui sont morts pour la République et ceux marginalisés parce qu'on leur a préféré pour diverses raisons les repentis, terroristes dans un passé récent. Soutenir Gharbi, moudjahid, Patriote et surtout citoyen ne signifie pas une opposition à la politique de réconciliation nationale dans l'esprit et la lettre, d'autant que l'approbation du texte s'était faite par voie référendaire. Soutenir Gharbi, ce n'est pas commenter une décision de justice prise en toute âme et conscience par un magistrat, même si la défense avait émis le vœu que le procès se tienne dans une autre juridiction que celle où se déroulèrent les faits, mais la position relève encore de ce devoir de mémoire que nous devons assumer par égard à ceux qui ont servi de rempart pour la défense de la république. Qu'ils soient morts ou vivants. Ce qui vient de se passer à Guelma peut être considéré comme baromètre pour le futur. Ceux qui devraient raser les murs même après repentance se comportent en maîtres dans un pays qu'ils vouaient à sa perte et qu'ils destinaient à l'obscurité. Les autres, et parmi eux Gharbi, seront ces éternels condamnés. D'ailleurs, Gharbi a eu ce mot génial quand le président lui a demandé le mot de la fin, après les plaidoiries.“Vive l'Algérie” a été sa réponse. Tout un programme.