Résumé : Farid raconte les circonstances de son mariage, et la décision prise à son encontre par son père alors qu'il n'avait pas encore l'âge d'être marié. Puis l'incompréhension de sa femme vis-à-vis de son travail. 29eme partie Nous avons continué à nous “supporter” tant bien que mal. J'offrais à ma femme des toilettes somptueuses et des bijoux, qu'elle refusait de porter. Je tentais de converser avec elle, de lui proposer de voyager avec moi de temps à autre. Rien à faire. Ma femme était devenue froide à mon égard, et rien ne semblait la dérider, même la naissance d'un deuxième enfant. Je me rendis donc à l'évidence. Notre mariage était un fiasco. Et si on est resté ensemble toutes ces années, ce n'est que par égard aux enfants. Farid se tût et lance un regard triste à Sarah. - Voilà, je crois t'avoir tout déballer. Tu m'excusera mais j'avais besoin de parler et pour une fois, l'envie de me confier à quelqu'un, en particulier à toi. Sarah ébauche un sourire : - L'honneur est pour moi Farid. - Mais toi Sarah pourquoi ne t'ai tu jamais mariée. Sarah souriait toujours. Elle prend une gorgée de café avant de répondre : - Tout simplement parce que je ne trouvais pas chaussure à mon pied. J'ai eu un tas de demandes en mariage, mais aucun homme n'a su m'accrocher. - Et tu as préféré le célibat à un compagnon de fortune. - Tout à fait. - Toi au moi tu as cette latitude. - Voyons Farid ne sois pas aussi pessimiste. Pense un peu à tes deux enfants, à tes affaires qui marchent bien. - Je sais. Mais crois-moi Sarah, quand tu dois fermer les yeux et supporter toutes ces choses qui t'empoisonnent l'existence, la vie n'est pas toujours rose. Aujourd'hui je ne trouve refuge que dans mon travail. - C'est déjà beaucoup. Il y a un tas de gens qui ne trouvent pas du travail, ou se voient dans l'obligation d'exercer une fonction pour laquelle ils n'ont aucun attrait. - Comme toi ? - Si tu veux. Je travaille tout juste pour gagner ma vie. Farid jette un coup d'œil à sa montre bracelet : - Il se fait tard Sarah. Je t'ai retenue trop longtemps. - Pas du tout. Ne crois pas que c'est le paradis chez-moi. J'essaye tout le temps de retarder mon retour à la maison. - Nous sommes donc deux malheureux à chercher un foyer heureux. Sarah éclate de rire : - Voilà qui est bien dit Farid. Mais je pense que dans tous ces malheurs, il y a toujours une lueur d'espoir. - Oui. Je le crois bien puisque je t'ai rencontrée. Désormais tu seras mon amie et ma confidente. - Je serais toujours là pour toi Farid. N'oublie surtout pas que tu peux compter sur moi - Et toi de même. Sarah rentre chez-elle plus malheureuse que jamais. Elle avait tant espéré que Farid fut libre. Cet homme lui plaisait tant. Il était l'image même de l'homme dont elle avait de tout le temps rêvé. Pour le comble de leur malchance à tous les deux, Farid était déjà pris, et même s'il lui avait confié ses déboires, il était bel et bien lié à cette femme et ne pouvait mettre terme à son mariage parce qu'il avait des enfants. Elle rumina ces idées toute la nuit. Ne pouvant ni trouver le sommeil ni trouver une quelconque solution à cette situation. (À suivre) Y. H.