Avant-hier soir, la salle Ibn-Zeydoun (Oref) a abrité l'ouverture officielle du Festival international du cinéma d'Alger, placé sous le thème “Panorama du cinéma africain” et qui se poursuivra jusqu'au 19 juillet prochain. Au programme de ce panorama, 120 films entre longs et courts métrages et documentaires, qui seront projetés dans toutes les salles de l'Oref, notamment Ibn-Zeydoun, Cosmos (Alpha, Beta) et la filmothèque Zinet, ainsi qu'au chapiteau de Ben Aknoun, Rouiba et quatre cinébus itinérants qui sillonneront les wilayas d'Alger, Blida, Boumerdès et Tipasa. Le responsable du département cinéma, Abdelkrim Aït Oumeziane, a déclaré à ce propos que “ce festival est un moment fort pour le cinéma africain et contribuera à la relance du 7e art dans notre continent”. Il fera également connaître davantage la production cinématographique africaine durant ces 15 jours. “Quant aux productions réalisées expressément pour l'occasion et qui devaient être prêtes pour le Panaf”, quatre sont déjà prêtes et seront projetées durant ce festival, notamment L'Afrique, des ténèbres à la lumière de Lamine Merbah, L'Algérie et les Mouvements de libération africaine du Sud-Africain Ramadan Sulemane, La Longue Marche vers le Nepad de Abdenour Zahzah, et Il était une fois le Panaf : ils se souviennent de Boualem Aïssaoui. L'ouverture officielle a été inaugurée par trois projections : Sektou de Khaled Benaïssa, Le Vent des Aurès de Mohamed-Lakhdar Hamina, et le long métrage nigérian Le Wazzou Polygame de Omarou Ganda. En effet, Sektou est un court métrage de 38 minutes qui développe la problématique d'une Algérie silencieuse, où tout a été normalisé, à tel point que la population s'est tue même après la perte de ses valeurs et de ses traditions. L'anarchie et le désordre qui fait l'ordre de fonctionnement de la société algérienne. La déchirure du tissu social, la vulgarisation du non-respect de son aîné et de la violence, l'égoïsme de l'Algérien, sont toutes des thématiques effleurées dans le court métrage. Le second film projeté est Le Vent des Aurès de Mohamed-Lakhdar Hamina. C'est l'histoire d'une mère qui cherche désespérément son fils enlevé par l'armée française. Indifférente aux menaces et aux intimidations des soldats français, animée par le plus pur des sentiments qu'est l'amour maternel, la mère parvient à retrouver la trace de son fils. Par ailleurs, un colloque international portant sur “Quels modèles d'avenir pour les cinémas d'Afrique?” sera organisé à Alger les 10 et 11 juillet prochains. Cette rencontre, réservée aux professionnels, verra la participation de cinéastes et critiques de différents horizons. À la fin du colloque, quatre courts métrages et quatre longs métrages réalisés en collaboration entre deux pays africains vont bénéficier d'une aide financière de l'Algérie. DJAZIA SAFTA