RESUME : Souhila et Amine sont interrompus par l'entrée de sa mère, venue lui parler d'une demande en mariage. Si elle avait pu comprendre, Souhila lui aurait parlé de son ami avec qui elle a de nombreux points communs. Elle se demande s'il vit avec sa famille… 6e partie CHAPITRE PREMIER LA RENCONTRE ENTRE DEUX CŒURS -Je suis fatiguée, dit Souhila à Aziza. J'ai très mal dormi. Aziza sourit. Elle la regarde s'affairer derrière le comptoir. - Tu réfléchis à la demande en mariage. - Je croyais que ma mère ne le savait pas avant, hier soir. - C'est le cas, confirme Aziza. Figure-toi qu'il a approché plusieurs voisins afin d'avoir des renseignements, sur nous, notre travail ! - Il aurait pu venir à nous. Qu'est-ce qu'il veut ? - Se marier avec toi, répond-elle. On dit du bien de sa famille. Rabah, le fils de Si Mansour… - Si Mansour ? Aziza hausse l'épaule. - Tu sais quoi, s'il voulait me demander en mariage, je ne ferais pas la fine bouche, confie-t-elle. Les bons partis sont rares. Lui, il est bien né… Sa famille est respectée et ils vivent bien. - Peut-être ? Mais quoi qu'il en soit, je ne suis pas intéressée, réplique Souhila. Depuis que je connais Amine… Aziza est au courant. - Mais tu ne connais rien sur lui… Vous avez juste des discussions sans fin. Elles ne mèneront nulle part. - Je me sens bien avec lui. On discute de tout, sans arrière-pensée, dit Souhila. Parfois on pense la même chose. C'est comme si on se connaissait depuis toujours. - Tu l'as vu ? - Oui, il est beau garçon, précise la jeune fille en souriant. Avec des yeux bleus ! Il portait un pull en laine, de la même couleur ! - Un pull en laine ?s'écrie l'amie. Mais il habite où ? - Je n'en sais rien. C'est vrai qu'il fait beau, sur tout le pays. Que c'est l'été avant l'été... Souhila devient pensive. La remarque lui rappelle que ce n'est pas la première fois. - Je lui poserai la question, la prochaine fois, dit-elle. J'ignore même s'il vit en famille… - Que fait-il dans la vie ? - Je n'en sais rien… - Ce n'est pas juste. s'écrie Aziza. Lui, il sait tout de toi ! - Il ne connaît pas mes vilains secrets ! - Oui, dit l'amie avant de lui conseiller. Tu devrais te méfier… C'est peut-être un pervers ? Un pervers au visage angélique. Souhila veut bien prendre le risque d'être sa victime. Dans le fond de son cœur, elle sait qu'il est bon, attentionné et qu'il s'est habitué à elle. Et c'est réciproque. Elle pense à le voir, à l'approcher. Elle se rappelle qu'une fois ils ont parlé de s'appeler mais il a refusé de donner son numéro. Elle aurait voulu savoir de quelle région il est. Elle a hâte de finir sa journée. Elle n'a pas envie de travailler… A. K. (À suivre)