Résumé : Farid se cache dans la salle de bain pour appeler Sarah. Il se faisait tard, mais il avait besoin de l'entendre. Cette dernière dormait déjà. Il lui promit un voyage pour le week-end. 45e partie Il raccroche et ouvrit la porte de la salle de bain pour se retrouver nez à nez avec Nadjette : - En voilà des manières... Pourquoi te cachais-tu dans la salle de bain pour parler au téléphone ? - Je ne me cachais pas. Je... heu... je voulais me brosser les dents et mon portable a sonné. - Avec qui parlais-tu ? - Avec un client pardi. Avec qui veux-tu que je parle à cette heure-ci. Si Nadjette n'était pas dupe, elle n'en laissa rien paraître. Mais Farid compris à son regard qu'elle n'avait pas cru un mot de ce qu'il avait débité. Il rejoint sa chambre et se met rapidement au lit faisant mine de dormir d'un profond sommeil dès que sa femme le rejoint. Le lendemain, à peine levé, Farid se rend à son bureau pour quelques formalités d'usage. Il effectue une petite mission de routine auprès de certaines agences de publicité, décroche quelques marchés, puis donne des instructions à son équipe avant de rejoindre un client avec qui, il avait rendez-vous pour le déjeuner. En fin de journée, il se rendit chez Sarah. Cette dernière venait de rentrer de son travail, et s'affairait dans la cuisine. Elle était encore abattue, et c'est d'un air las, qu'elle ouvrit la porte à Farid. - Bonsoir ma chère femme, lui lance ce dernier en lui tendant un joli bouquet d'œillets. - Bonsoir. Mais pourquoi ces fleurs, ce n'est pas mon anniversaire. Farid sourit : - Non, mais, pourquoi ne t'offrirais-je pas des fleurs Sarah, tu aimes bien les œillets n'est-ce pas ? Elle prit le bouquet et se dirige vers la cuisine pour chercher un vase. Farid la suit : - Tu es encore triste et mélancolique Sarah… Elle hausse les épaules d'un air impuissant : - Comment ne le serais-je pas Farid. Je suis une coquille vide. Une femme stérile. Voilà ce que je suis. Et tu veux me voir heureuse ? - Cesse de te tourmenter donc ainsi Tu n'es ni la première ni la dernière femme stérile de la planète. Comment font donc les autres femmes ? Elles finissent bien par accepter leur sort. - Facile à dire. Je me sens comme inutile, si tu veux le savoir. Farid s'approche d'elle et la prend par les épaules : - Et si on dînait dehors pour changer ? Elle se dégage : - Je n'ai pas envie de sortir. - Mais si. Nous allons sortir. Cela te fera du bien. L'air nocturne est un bon stimulant. Elle pousse un soupir : - D'accord. Mais nous ne nous tarderons pas, sinon j'aurais du mal à me lever au petit matin pour aller travailler. - Tes désirs sont des ordres. (À suivre) Y. H.