Les prix appliqués par les gérants de ces structures à caractère commercial restent différents d'une salle à une autre, tout dépend de la qualité du service et du cadre d'accueil. Saison de solennité, l'été reste un moment préféré, celui du repos, des loisirs et surtout des fêtes. En plus des cérémonies traditionnelles dans les mausolées de villages, les mariages représentent dans la majorité des cas l'événement marquant de cette saison. Chacun selon ses moyens financiers, entre un mariage de rêve et un mariage tout court, celui du pauvre, tout a un prix ! Il est loin le temps où le véhicule nuptial se limitait à une bestiole, un cheval ou un mulet, où les mariés s'habillaient de burnous et de robes traditionnels, tout ce qui faisait le charme d'une époque ; actuellement il nous arrive de croiser des voitures de luxe, une limousine sur les hauteurs du Djurdjura, conduisant une heureuse élue dans la riche demeure du prince charmant ! “L'argent fait tout. Certains n'ont même pas les moyens de se marier. Pas de logement et encore moins de travail”, nous dira Djamel, avant de nous rappeler une phrase : “Ce n'est pas facile d'être aimé et surtout de se marier quand on est pauvre.” Cela pour dire que les temps ont beaucoup changé. Les salles des fêtes restent également une tendance. Ces structures à caractère commercial offrent divers services, toutefois les prix restent différents d'une salle à une autre, tout dépend de la qualité du service et du cadre d'accueil. La location d'une salle varie entre 70 000 et 80 000 DA, repas non compris. Avec repas, le prix de la salle monte généralement à 140 000 et 150 000 DA, tout dépend du nombre de repas. Ceux-ci font entre 400 DA et 600 DA l'unité selon les lieux et la nature de la commande. L'été pour les filles est une occasion d'ouvrir de petites fabriques de gâteaux traditionnels. Une caisse de gâteaux coûte de 1 200 à 1 500 DA. Pour la plupart, ces filles ont quitté l'école très jeunes. Mais en parallèle, leur volonté et leur courage les ont aidés à prendre un autre chemin, celui d'apprendre un métier et de gagner leur vie. Elles arrivent même à créer des postes d'emploi pour leurs semblables, tout en les initiant à leur métier. Elles ouvrent aussi des salons de coiffure, activité très demandée, notamment en été, avec les fêtes de mariage et autres occasions festives. On trouve aussi des lieux de location de voile pour les mariées et de robes de soirée. La location d'un voile est à 4 000 DA et plus, tout dépend de la qualité de ce dernier. La location d'ustensiles, de tables, de chaises, de frigos, de congélateurs, de grosses marmites, de couverts…, représente une nouvelle tendance qui vient s'ajouter à celle de la location de voitures. La marmite est louée à 550 DA/jour, une table avec huit chaises à 420 DA et la chaise à 35 DA la journée. Tout un commerce de proximité géré par des gens bien distingués. C'est dire qu'actuellement, chez nous, toute réjouissance à un prix, il faut juste avoir les moyens. Les mariages sont non seulement une occasion de réunir les familles et les proches, mais aussi de promouvoir nombre de commerces, la chaîne des produits alimentaires, les cosmétiques, l'ensemble des “choses” de circonstances qui voient augmenter leurs prix. Cela est dû sûrement à l'intérêt que suscitent ces moments de l'été où certains oisifs peuvent enfin avoir une activité lucrative. Des petits commerces qui profitent notamment aux jeunes. Un travail qui prospère l'espace d'une escapade. K. Tighilt