Depuis mercredi passé, Andry Rajoelina, le président de la Haute Autorité de la transition et ses trois prédécesseurs à la tête de l'Etat malgache étaient réunis autour d'une même table. Les quatre acteurs politiques ont signé, dimanche, un accord mettant fin à des mois de crise sur la Grande Île. Le texte stipule la tenue des élections générales, au plus tard dans quinze mois. Lors d'une conférence de presse, l'ancien président Marc Ravalomanana, évincé en mars dernier, a affirmé qu'il ne participerait pas personnellement à la transition. Le sort de l'ancien président était l'un des principaux points d'achoppement entre les participants. Son camp se réjouit, avec l'accord de Maputo, le président déchu obtient l'amnistie générale. Les poursuites judiciaires sont abandonnées et il pourra rentrer au pays. Cependant, sa mouvance participera activement au sein de différents organes de la transition. Pour la transition, un gouvernement d'union nationale de 32 membres va être formé. Il s'agit d'un régime présidentiel fort. Le chef de l'Etat a le pouvoir de nommer tous les chefs militaires. Il proclame l'état d'urgence ou la loi martiale. L'actuel homme fort de Madagascar va donc devoir partager le pouvoir qu'il détenait. L'accord est, cependant, loin d'être achevé. Andry Rajoelina, devrait être président de la transition mais les quatre mouvances ne se sont pas encore mises d'accord sur la répartition des postes du gouvernement. Les négociations vont donc se poursuivre. R. I./Agences