Djelfa : Le transport ferroviaire remis sur les rails Dans le cadre du programme de modernisation des chemins de fer établi par le gouvernement, la wilaya de Djelfa a bénéficié de deux lignes électrifiées. La première d'une longueur de 280 km, pour une exploitation à 220 km/h, de Djelfa à El Bayadh, alors qu'une deuxième, de moindre envergure, reliera Djelfa à Boussaâda sur une distance de 105 km et pour une exploitation similaire. Ceci en plus de l'ouverture, annoncée en décembre 2008, d'une voie ferrée sur le tronçon Djelfa-Laghouat, dans le cadre du programme quinquennal 2009-2013.Son tracé a déjà été arrêté par la firme canadienne d'ingénierie-construction Dessau-Soprim. Pour rappel, cinq avis d'appel d'offres (national et international) pour l'élaboration des études relatives à la réalisation de nouvelles lignes ferroviaires électrifiées ont été lancés, le mois dernier, par l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif).Les trois autres nouvelles lignes parmi les cinq inscrites à ce programme par le ministère des Transports, sont Bouira-Sour El Ghozlane, Aflou-Laghouat et Chlef-Ténès. À noter que la date limite de dépôt des offres par les bureaux d'études soumissionnaires a été fixée au 28 septembre 2009. Ces investissements, d'un montant de 16,6 milliards de dollars, alloués par l'Etat pour la concrétisation du plan de développement des transports ferroviaires à l'horizon 2025, contribueront non seulement au désenclavement des wilayas de l'intérieur, mais aussi à relancer leur activité économique propre. S. OUAHMED EL AFFROUN : Pour un retour du Rail Express Ils sont nombreux, artisans, commerçants (fleuristes, tailleurs, cordonniers, pharmaciens…) à faire les frais de la suppression, depuis sept ans, du bureau Rail Express de la gare d'El Affroun, une gare importante de 4e catégorie et de 133 ans d'âge… De volumineux colis transitaient par cette gare. L'unique fleuriste, Ahmed Benaïssa, qui a pignon sur rue au centre-ville d'El Affroun, nous parle d'un dépôt personnel de 15 cartons de roses de 25 à 30 kg chacun, pour chaque envoi, tous les deux ou trois jours, en direction des villes de l'ouest. À présent, tous ceux qui avaient recours à ce moyen sûr et pratique, de transport de marchandises par rail, doivent se rendre à la gare de Blida où le bureau a été maintenu pour la région. Un déplacement inutile, contraignant et parfois décourageant, signale le fleuriste, obligé de quitter El Affroun après la prière du fedjr pour se rendre à Blida où il doit déposer sa marchandise qui sera acheminée dans le premier train. “Avant l'incendie terroriste de la gare d'El Affroun et la suppression des arrêts de tous les trains d'Oran qui s'en est suivie —aujourd'hui, seuls deux trains, le 1003 et le 1004, s'arrêtent à El Affroun, alors que, pendant plus d'un siècle, tous les trains en direction d'Oran y marquaient un arrêt. Et pour cause. Les voyageurs de Oued Djer, Ahmer El Aïn, Hadjout, Cherchell, entre autres, notamment ceux de l'académie militaire, transitaient par El Affroun —, nous déposions ou retirions notre marchandise à n'importe quelle heure du jour”, nous apprend un commerçant. La daïra d'El Affroun appelée à prendre de l'importance avec, notamment, l'avènement du pôle universitaire avec ses 27 000 places pédagogiques, mais encore sa projection dans l'avenir au titre prévisionnel de wilaya déléguée, mérite le rétablissement du bureau de transport ferroviaire. Un service rentable qui a, en fait, toujours existé dans cette gare. F. Seman