Tlemcen, cité des grands maîtres de la musique arabo-andalouse est le titre du livre de Bénali El Hassar qui vient de paraître dans les éditions Dalimen avec la contribution du ministère de la Culture. Il s'agit d'un livre d'art de 300 pages avec une riche documentation iconographique dédié en hommage aux grands poètes, compositeurs et musiciens de cette vieille cité zianide, ancienne capitale du Maghreb central au moyen-âge arabe. Préfacé par Mahmoud Bouayed, ancien directeur de la Bibliothèque nationale et ancien conseiller culturel à la présidence de la République. L'auteur connu en tant que journaliste pour ses contributions dans le domaine de la culture ayant préfacé le livre de Kateb Yacine Parce que c'est une femme, publié en 2003 en France en collaboration avec Zoubida Chergui, s'attache “à situer le rôle et la place de cette ville antique qui a survécu aux grands évènements qu'a connus le Maghreb en tant à la fois que pôle politique et historique, mais aussi culturel pour enfin déborder les questions concernant les différents aspects du patrimoine”. Il évoque alors l'origine de la sanâa de l'Ecole algérienne de musique andalouse et cela non sans citer les noms d'historiques tlemcéniens tels Abdelouahid Al Wancahrissi (XVe siècle), Ahmed Al Maqqari (XVIIe siècle). “À qui l'histoire de l'andalouse et de la musique andalouse leur sont énormément redevables du point de vue des connaissances aujourd'hui de l'héritage.” Dans un style riche et nuancé mais aussi très documenté, l'auteur rappelle les grands noms qui ont marqué l'histoire de la littérature classique arabe et dont l'œuvre se trouve souvent incrustée sous les formes mouascheh ou zadjal dans le corpus des textes de la sanâa andalouse algérienne : Ibn Hmadoun, Ibn Al Khamis (XIVe siècle), Ali Djemaä Talalissi Tilimsani XVe siècle). Dans ce livre dont la couverture représente un luth sur fond rouge écarlate, l'auteur conclut : “Nous avons voulu à travers cet humble ouvrage rendre un hommage à tous les poètes compositeurs et musiciens qui ont marqué souvent de reconnaissance.” B. Abdelmadjid