Ce film est le récit du parcours qu'a connu le peuple algérien durant 132 ans de colonisation française. Ses souffrances, ses combats au dépend de leur vie pour voir une Algérie libre. Contacté, le réalisateur Youcef Bouchouchi a évoqué son film et les différentes difficultés qui ont heurté la concrétisation de ce projet, si ambitieux. Le long-métrage Le prix de la liberté, écrit par Hocine Nader et réalisé par Youcef Bouchouchi, a été projeté lundi à la salle ABC, lors d'une projection de presse. Ce film fictif, relate l'histoire de l'Algérie depuis l'arrivée du colon français en 1830 jusqu'à l'Indépendance en 1962. En effet, durant une heure et vingt-cinq minutes, le public fera le tour sur toutes les plus grandes dates qui ont marqué le pays, le vécu par lequel sont passé nos aïeux durant cette effroyable période. Comme le génocide du 8 Mai 1945, qu'ont connu plusieurs villes à l'est du pays, où alors le 20 Août 1956, lors du congrès de la Soummam. Par ailleurs, ce film nous entraîne aussi au cœur des deux guerres. “Ce long métrage met en scène toutes ces personnes tuées, durant les deux guerres, mais aussi, c'est un hommage à tous ceux qui ont donné de leur vie pour la liberté du pays”, a déclaré M. Bouchouchi. Ce film met notamment en valeur l'adhésion du peuple autour du Meddah et Guerrab, qui racontent l'histoire de ces hommes, ces héros, qui ont combattu le colon avec bravoure, comme l'Emir Abdelkader, Cheikh Bouamama et Fatma n'Soumer. En fait, à travers ce film, le public algérien revit les exploits de ces hommes qui se sont battus avec hargne sans se soucier de leur vie mais seulement de leur patrie, contre des colons plus puissants en armement et plus nombreux. De 1830 jusqu'au 1er novembre 1954, la survie de ces millions d'Algériens tenaient à un fil, à cause d'un colon oppresseur, qui violait et tuait avec sang-froid. “Les jeunes doivent avoir des réponses aux questions qu'ils se posent, de savoir ce qui est arrivé à leur pays, du sang qui a été versé durant 132 ans de colonisation. Par ailleurs, il relate l'histoire, de plusieurs personnages, de ceux qui combattaient au maquis ou d'un policier. Les acteurs à l'affiche ne sont entre autres : Gouri Abdelhamid, Benmaârouf Abdellah, Souad Sebki et l'écrivain Hocine Nader, qui a eu un rôle dans Le prix de la liberté. Pour conclure le film en beauté, et plus précisément les cinq dernières minutes de la fin, le réalisateur évoque brièvement le jour de l'indépendance un certain 5 juillet 1962. Tourné la première fois en 2007, le producteur, qui est notamment le réalisateur M. Youcef Bouchouchi. “Nous avons eu le financement lors d'“Alger, capitale de la culture arabe d'un montant de 7 millions de DA. Mais aucune aide ne nous a été accordée de la part de l'ENTV, et nous avons été obligé de refaire le film pour enlever quelques archives”, a annoncé le réalisateur. En effet, la première avait déplu à la ministre de la Culture, car “il y avait des archives, des images réalisées par les Français. C'était vu par les Français”. La deuxième version a été achevée il y a six mois, en attendant que “la ministre la voie pour établir les dates de projection dans les salles du pays”, a-t-il dit. Hana Menasria