En choisissant le complexe de la SNVI de Rouiba pour animer sa conférence de presse, le ministre du Travail signifie d'abord que l'Etat ne sacrifiera pas le secteur public malgré les effets de la crise financière internationale. La symbolique est de taille. Le gouvernement ne fera pas marche arrière et les mesures annoncées dans le cadre de la loi de finances complémentaire seront appliquées à la lettre. Hier, deux ministres, Tayeb Louh et Karim Djoudi sont sortis sur le terrain pour expliquer, justifier, voire répondre et tirer sur les pourfendeurs du texte gouvernemental. En choisissant le complexe de la SNVI de Rouiba pour animer sa conférence de presse, le ministre du Travail signifie d'abord que l'Etat ne sacrifiera pas le secteur public malgré les effets de la crise financière internationale. La symbolique est de taille. Après la Centrale syndicale qui a appuyé les mesures de la LFC 2009 en évoquant le souci de la préservation des équilibres économiques d'autant que les recettes pétrolières qui représentent plus de 90% des rentrées financières du pays se sont vues réduites de moitié cette année, les deux représentants de l'Exécutif ont abordé en long et en large les mesures de soutien à la production nationale et la promotion du secteur privé qui doit générer de plus en plus d'emplois. Bien entendu, l'arrêt des crédits à la consommation a eu sa part dans les interventions. Si Tayeb Louh a affirmé que les Algériens n'avaient pas besoin de voitures mais de logements, Karim Djoudi a abordé la dimension sociale en parlant du surendettement des ménages. En mettant en avant cet argument, le ministre sait mieux que tout autre que le taux atteint en Algérie en quelques années seulement de l'accès au crédit est assez alarmant. Dans une société qui était culturellement réfractaire au crédit mais qu'elle a fini par adopter par le fait des mutations sociales et économiques, il faut dire que les dommages du surendettement ont pour conséquence la multiplication des conflits familiaux. Les deux ministres évoquent une réorientation du crédit vers le logement. Ce sera certainement une bonne chose pour la quasi-majorité des Algériens. Mais il s'agira de savoir à quelle hauteur sera octroyé le crédit immobilier ? On ne le sait pas encore mais le gouvernement qui entend donner un coup de pied dans la fourmilière souhaite déjà mettre à la disposition du marché locatif les centaines de milliers de logements fermés en offrant des avantages fiscaux pour les propriétaires. S. T.