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Méfaits d'un système bancaire sclérosé
Le financement de l'économie reste insuffisant
Publié dans Liberté le 18 - 08 - 2009

Or, l'Algérie a besoin d'une économie diversifiée en dehors des hydrocarbures.
De par la conjoncture internationale marquée par une crise financière et l'évolution future de l'économie nationale, la réforme du système bancaire devient de plus en plus urgente. Le moins que l'on puisse dire est que cette réforme est actuellement en panne. Car, depuis le dernier remaniement, le ministère délégué chargé de cette réforme a été supprimé. L'opération d'ouverture du capital de la banque Crédit populaire algérien (CPA) a été également gelée. Une telle situation n'arrange guère un financement sain et durable de l'économie nationale. Si l'on ajoute l'absence de marché financier, les conditions de financement deviennent de plus en plus difficiles. Le principe d'une économie de marché implique que l'Etat ne finance pas son économie. Il doit au contraire se contenter de jouer le rôle de régulateur et d'assurer de l'aide nécessaire. Pour faire face à cette donne, les pouvoirs publics ont créé un Fonds national d'investissement (Fni). Il vient suppléer aux carences du secteur bancaire. Même les besoins de financement de l'économie sont satisfaits partiellement parce que le crédit bancaire demeure cher et les modalités d'accès sont difficiles. À l'image des PME/PMI qui rencontrent des contraintes de diverse nature pour obtenir des prêts. Une telle situation empêche l'émergence d'une économie diversifiée et densifiée en dehors des hydrocarbures. “L'Algérie ne pourra pas financer les besoins de son économie dans le long terme avec un système bancaire sclérosé”, relève sans ambages, M. Salah Mouhoubi, docteur en sciences économiques et politiques. Le mot sclérose usité par cet économiste de renom, trouve son origine dans toutes ces ressources nécessaires dont dispose le système et les surliquidités bancaires gelées au sein de la Banque centrale. “Ainsi, il n'y a pas un souci de disponibilité de ressources mais un problème de fonctionnement et d'organisation. En un mot, il faut moderniser au plus vite le système bancaire”, insiste M. Mouhoubi. Dans le cas contraire, si cette réforme n'est pas entreprise, l'Algérie continuera à gaspiller ses ressources. Ce qui ne permettra pas une reconversion rapide de l'économie nationale en perspective de l'après-pétrole. Concernant les déclarations récentes du gouverneur de la Banque d'Algérie qui a affirmé que les crédits à l'économie ont augmenté de 8%, le Dr Mouhoubi estime que ce chiffre, en lui-même, n'est pas important s'il n'est pas explicité. En termes plus clairs, il fallait mentionner les secteurs qui en ont bénéficié, l'impact sur la croissance, les conséquences sur la structure du PIB… d'autant plus que la part des secteurs productifs à l'instar de l'industrie et de l'agriculture (dans le PIB) est toujours en régression. Il serait en outre judicieux de connaître quels sont les secteurs, public ou privé, qui profitent de cette augmentation. “On donne des statistiques qui méritent d'être explicitées pour que l'on puisse mesurer l'impact”, avoue l'expert. Par ailleurs, la crise doit être, selon lui, porteuse d'enseignements pour notre pays. Car, de par ses méfaits, les banques étrangères ont montré leurs limites quant au financement de l'économie. “Le choix de l'Algérie de se doter d'un système bancaire à deux vitesses à savoir des banques publiques sclérosées et des banques étrangères dynamiques doit être réexaminé sérieusement par les pouvoirs publics”, indique Salah Mouhoubi. L'idée est de ne plus compter désormais sur les banques étrangères pour financer des projets d'investissement en Algérie. D'où le reproche des pouvoirs publics quant à la frilosité de celles-ci lorsqu'il s'agit de financer des activités productives et à leur dynamisme débordant en revanche pour accompagner les opérations de commerce extérieur. L'exemple de Cetelem est frappant. Les autorités algériennes lui ont accordé l'agrément tout en sachant que la vocation de cet établissement financier est le financement des crédits à la consommation et par ricochet, l'importation. Or, de nos jours, avec la crise, l'on s'aperçoit, explique Salah Mouhoubi, qu'il est vital pour l'équilibre interne et externe du pays de suspendre le prêt à la consommation. “Car, cela aurait entraîné une hémorragie des ressources financières vers l'extérieur”, argue-t-il. À travers ce cas, il est possible de déceler le manque de vision et de clairvoyance dont ont fait l'objet les pouvoirs publics. Ne faudrait-il pas “remercier” la crise financière pour avoir ouvert les yeux aux dirigeants sur le fait que l'Algérie reste un pays qui a besoin d'une économie diversifiée au lieu de celle de bazar ? ne dit-on pas : à quelque chose malheur est bon… ?
Badreddine KHRIS


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