En dépit de sa situation géographique exceptionnelle, sur le flanc est du majestueux Zaccar, la station thermale de Hammam Righa, dont la réputation de qualité de ses eaux chaudes, thérapeutiquement reconnues, est toujours à la recherche de son aura. Le ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du territoire et du Tourisme a effectué, jeudi dernier, une visite de travail sur ce site doté d'un hôtel de 30 chambres avec 60 lits, de 112 bungalows comprenant 2 chambres chacun totalisant 500 lits, 8 bassins de baignade et 45 douches individuelles avec baignoires, géré par l'entreprise Gest Tour. Beaucoup de curistes ne sont pas satisfaits des différentes prestations, comme le manque de vestiaires, obligeant le visiteur ayant opté pour la piscine à surveiller ses vêtements à tout moment, tout en plongeant dans le bassin. L'image des queues pour disposer des baignoires est frappante, tout comme les gestes banals du préposé à l'hygiène qui n'utilise ni eau de Javel ni autre produit pour désinfecter la baignoire après usage d'un client. Les coupures d'eau sont fréquentes et l'état des bungalows répulsif. Le ministre a eu le temps de constater de visu ces carences lors de cette visite. Au niveau du centre de repos des moudjahidine, il a exigé des responsables de doter le centre de centre d'accompagnement pour les curistes et surtout de moyens de décompression. Au niveau des bungalows dépendant de la station, le ministre s'est dit outré par l'ameublement, la conception et l'état des bungalows où des odeurs nauséabondes flottent dans les chambres, le manque d'eau potable acculant les clients à utiliser des citernes entreposées sur les trottoirs en plein soleil. Le ministre a voulu voir un autre bungalow inopinément où il a déclaré en s'asseyant sur un lit : “Ce genre de matelas ne convient pas, je ne pourrai jamais dormir dessus, le parterre sera mieux, le tourisme nécessite des normes internationales et ce que je vois rend ce site loin des standards.” Lors de la conférence de presse, le ministre a ajouté : “On a constaté des insuffisances dues à des amoncellements de circonstances qui, aujourd'hui, menacent ce complexe. On a une idée sur un plan national doté de plusieurs points dont celui de donner une image positive de Hammam Righa dans le cadre du Plan de qualité pour un meilleur service et de définir les priorités, car l'indisponibilité de l'eau est inacceptable, la vétusté des lits, matelas, meubles, fils apparents est un signe de dépassement et doivent être renouvelés.” Le ministre a également abordé les nouveaux changements de la loi de finances vis-à-vis du secteur du tourisme, considérée comme une avancée dans tout le bassin méditerranéen.